Ce taux est inférieur à la moyenne sous-régionale, malgré les potentialités hydroélectriques de la Guinée estimées à plus de 6 000 mégawatts, a déploré le ministre de l’Energie, de l’Hydraulique et des Hydrocarbures, Aly Saydouba Soumah
La Guinée a un taux d’accès à l’électricité de 46%, inférieur à la moyenne sous-régionale, malgré ses potentialités hydroélectriques estimées à plus de 6 000 mégawatts, a déclaré le 07 juin le ministre de l’Energie, de l’Hydraulique et des Hydrocarbures, Aly Saydouba Soumah, lors des travaux des états généraux du secteur local de l’énergie.
Il a souligné que le sous-secteur de l’énergie hydroélectrique connaissait des difficultés majeures, notamment la mauvaise qualité de service avec des coupures intempestives, un niveau élevé des pertes, un manque de flexibilité dans l’exploitation du réseau, le manque chronique de main d’œuvre qualifiée, un réseau de distribution vétuste et mal entretenu, un prix élevé de l’énergie achetée aux producteurs indépendants, un faible taux de recouvrement des factures et des textes de loi inadaptés au contexte actuel.
M. Soumah a dit espérer que les propositions et recommandations issues de ces états généraux de l’énergie permettront d’aboutir à des résultats concluants, notamment « d’adopter une stratégie commune de mise en place d’un cadre juridique, institutionnel et réglementaire et des structures de gestion appropriées, afin de régler de manière conséquente et durable la question de l’accès à une énergie propre, fiable et à moindre coût en Guinée ».
Il a relevé que depuis 2012, le gouvernement s’est doté d’un plan d’action axé sur plusieurs objectifs prioritaires dont la disponibilité d’une énergie de qualité à un coût compétitif, l’accès du plus grand nombre à l’énergie moderne et la réduction de la dépendance vis-à-vis des énergies fossiles.
Ce plan envisage aussi le désengagement de l’Etat des activités commerciales concurrentielles du secteur de l’énergie et l’ouverture de celui-ci à la concurrence, ainsi que la coordination du développement énergétique avec le développement des activités industrielles.
Selon le ministre, grâce à la coopération avec des partenaires, le pays a pu investir dans les infrastructures de production, de transport et de distribution de l’énergie dans le pays. Il a cité les barrages hydroélectriques de Kaléta et de Souapiti d’une capacité respective de 240 MW et 450 MW, sans compter la réhabilitation de plusieurs centrales thermiques et la construction des lignes d’interconnexion avec la Côte d’Ivoire, le Liberia, la Sierra Leone.