Ophir Energy n’a pas réussi à lever 150 millions de dollars en 2017 pour le développement de Fortuna LNG, projet de terminal de liquéfaction flottante de gaz naturel, qui sera livré par Golar LNG. Golar a livré un premier navire du genre au Cameroun voisin, où la mise en oeuvre est plus avancée
La société britannique Ophir Energy, qui opère en Guinée équatoriale, dans le bloc R, à l’ouest de l’île de Bioko, espère aboutir cette année à une décision finale d’investissement sur le projet Fortuna LNG, qui consiste en la réalisation/exploitation d’une plateforme flottante de gaz naturel.
En présentant les résultats financiers de la compagnie sur l’exercice 2017, le 08 mars, Nick Cooper, président-directeur général de la compagnie, a révélé que la décision d’investissement financière avait été manquée en 2017.
Il a toutefois refusé de lier cette situation au développement du projet FLNG (Floating Liquefied Natural Gas) au Cameroun voisin, reconnaissant tout de même que le Hilli Episeyo était une plateforme “soeur” de ce qui est attendu en Guinée Equatoriale.
Les deux terminaux ont en effet été réalisés par la société britannique Golar LNG, propriétaire et exploitant de plusieurs navires méthaniers.
Comme le navire installé au Cameroun pour le compte de la SNH et de l’opérateur franco-britannique Perenco, Golar LNG a également entrepris de convertir le méthanier destiné à la Guinée Equatoriale au chantier naval de Keppel, à Singapour.
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Le projet, plus avancé au Cameroun, doit voir, d’ici le mois d’avril 2018, l’exploitation commerciale de l’unité de liquéfaction flottante. C’est une première en Afrique; dans les autres pays, le dispositif privilégiant les unités de liquéfaction à terre et le transport par gazoducs.
Si le projet se déroule bien au Cameroun, il pourrait ouvrir la voie à d’autres expériences similaires dans d’autres pays africains. Les premières appréciations du marché et des investisseurs sur le fonctionnement du Hilli Episeyo – qui livrera son gaz naturel liquéfié à une filiale de la société russe Gazprom – pourraient convaincre les prêteurs d’accompagner notamment le projet Fortuna LNG.
D’après l’agence Reuters, le retrait, en 2017, de trois banques chinoises qui étaient pressenties pour financer le projet Fortuna LNG à hauteur de 1,2 milliard de dollars, avait été occasionné par le retard mis dans l’entrée en service de l’usine de liquéfaction flottante déployée au Cameroun. Le Hilli Episeyo devait en effet démarrer sa production commerciale à la mi-2017. Ce qui se dessine plutôt en cette année 2018.
Le PDG de la compagnie Ophir Energy s’autorise à donner tout de même un échéancier pour le projet Fortuna LNG, même en l’absence d’une décision finale d’investissement. D’après les perspectives présentées par Nick Cooper le 08 mars, la première production de gaz naturel liquéfié de ce projet devrait avoir lieu en 2021; et les premiers bénéfices après une année réelle de production, d’ici 2022.
Nick Cooper espère pouvoir lever cette année au moins 150 millions de dollars pour investir dans la construction de la plateforme, qui devrait durer trois ans.
Le terminal Fortuna, une fois livré, aura une capacité de production de 2,2 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié par an. Un contrat a déjà été trouvé avec un acheteur: Gunvor, qui prendra en charge la capacité totale du navire.
Le titre de votre article fausse la donne,
En effet la Guinee Equatoriale est le 1er producteur d’afrique noir de Gaz Naturel Liquefier, et sa depuis un bon bout de temps. Donc dire que la Guinee Equatoriale scrute le comportement du projet FLNG au Cameroun pour le développement de chantiers similaires est un grand mensonge. la Guinée équatoriale est l’un des principaux producteurs de GNL en Afrique, exportant 3,4 millions de tonnes par an de GNL vers des destinations dans le monde entier. Il s’est engagé à élargir considérablement sa capacité d’exportation grâce au projet Fortuna FLNG de 2,2 millions de tonnes par an. L’an dernier, la Guinée équatoriale et le Burkina Faso ont signé un mémorandum d’entente visant à approvisionner le Burkina en de gaz naturel liquéfié (GN) et de construire des infrastructures critiques pour importer, stocker et transporter du gaz. Donc arrêter de donner de fausses informations
Merci de votre intérêt Madame. Cependant, il n’y a aucune « fausse information » dans l’article. Si vous aviez bien lu le texte, vous vous seriez rendue compte que nous parlons essentiellement de FLNG (Floating liquefied natural gas) et non de LNG (liquefied natural gas) tout simplement. Même si la Guinée Equatoriale est un grand producteur de gaz naturel liquéfié, il ne produit pas cette ressource sur un terminal flottant. La capacité de production du Cameroun n’a rien à voir avec les quantités qui sortent d’Algérie ou du Nigéria par exemple. Mais l’originalité du projet au Cameroun, c’est que pour la première fois en Afrique il est expérimenté la liquéfaction sur un navire méthanier, transformé à cette fin, et placé directement au dessus d’un champ gazier. Le dispositif existant dans d’autres pays, pour le moment, privilégie les unités de liquéfaction à terre et le transport par gazoducs, plus coûteux que la liquéfaction de gaz naturel sur un terminal flottant. C’est en cela que Golar LNG, propriétaire et exploitant de plusieurs navires méthaniers, qui réalise le projet au Cameroun, est suivi de près en ce qui concerne l’installation de Fortuna LNG en Guinée Equatoriale puisqu’il est le propriétaire de l’usine de liquéfaction qui sera également installée dans ce pays. Vous pouvez donc mieux comprendre notre titre au regard de ces éléments.