Le groupe pétrolier et gazier a annoncé le 18 mars son intention d’accélérer les étapes intermédiaires de sa transition verte visant à atteindre son objectif de neutralité carbone d’ici 2050
Le groupe pétrolier et gazier italien Eni, très présent en Afrique, a annoncé, vendredi 18 mars, son intention d’accélérer les étapes intermédiaires de sa transition verte visant à atteindre son objectif de neutralité carbone d’ici 2050.
La situation en Ukraine « a créé de nouvelles menaces pour la sécurité énergétique que nous devons affronter sans renoncer à nos ambitions pour une transition énergétique équitable », a déclaré le patron d’Eni, Claudio Descalzi.
Dans son nouveau plan stratégique 2022-2025, présenté par M. Descalzi, Eni s’est fixé comme objectifs intermédiaires de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 35% d’ici 2030 par rapport à 2018 et de 80% jusqu’à 2040.
Dans son plan précédent, Eni visait -25% en 2030 et -65% en 2040.
Le groupe a confirmé vouloir atteindre la neutralité en termes d’émissions de gaz à effet de serre dans le secteur « upstream » (la production et l’exploration) d’ici 2030. La réduction d’émissions devrait atteindre 65% dans ce segment d’ici 2025.
Autre défi à relever depuis l’opération militaire de la Russie en Ukraine : réduire la dépendance au gaz russe.
« Notre réponse immédiate à la crise actuelle a été d’utiliser nos alliances établies avec les pays producteurs pour trouver des sources d’énergie de substitution pour les besoins européens », a expliqué M. Descalzi.
Le groupe italien investira 7,7 milliards d’euros en 2022 et en moyenne environ 7 milliards d’euros par an d’ici 2025.
Eni augmentera la part des investissements destinés aux nouvelles solutions énergétiques à près de 30 % d’ici 2025, doublant à 60 % d’ici 2030 et jusqu’à 80 % vers 2040.
Tout en réduisant les émissions, Eni développera une offre croissante de solutions énergétiques entièrement décarbonées pour ses clients, avec 15 GW de capacité renouvelable d’ici 2030, une capacité de bioraffinage de 6 MTPA (millions de tonnes par an) au cours de la prochaine décennie, tandis que l’hydrogène contribuera avec 4 MTPA d’ici 2050.
Eni a enregistré en 2021 un bénéfice net de 5,82 milliards d’euros, selon des comptes définitifs publiés le 17 mars, après avoir essuyé une perte de 8,63 milliards d’euros en 2020, année chahutée par la pandémie de Covid-19.