ExxonMobil envisage de réduire 15% de ses émissions de méthane et un quart de ses pratiques de torchage de gaz d’ici 2020




Efforts plus soutenus de détection et de réparation des fuites, amélioration des performances dans la chaîne de valeur du gaz, multiplication des initiatives d’efficacité énergétique, parmi quelques mesures retenues par la compagnie pétrolière et gazière américaine

 

ExxonMobil, l’une des six plus grandes multinationales pétrolières, a présenté mercredi, 23 mai, son projet de réduction des émissions de gaz à effet de serre générés par ses activités.

La compagnie américaine basée à Dallas cible, quantitativement, d’ici 2020, une réduction de 15% de ses émissions de méthane et une baisse de 25% de ses torchages de gaz (pratique qui consiste à brûler le gaz naturel issu des gisements pétroliers, faute de pouvoir l’exploiter et le transporter).

Amélioration de l’efficacité énergétique dans les installations de raffinage et de fabrication des produits chimiques, cogénération, investissement dans les biocarburants, capture et stockage du carbone, amélioration de la performance dans les chaînes de valeur du gaz, amélioration des données sur les émissions de méthane, promotion de politiques et réglementations sur les émissions de méthane, sont quelques unes des solutions présentées par ExxonMobil pour réduire ses émissions.

L’Accord de Paris sur le climat, adopté en décembre 2015, recommande de limiter la hausse de la température à 2° C d’ici 2100, à travers un certain nombre de mesures, dont le désinvestissement dans les énergies fossiles.

Le secteur de l’énergie représente deux tiers des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Le torchage des gaz et les hydrocarbures volatiles rejettent du méthane dans l’atmosphère, gaz à effet de serre au potentiel de réchauffement 30 fois supérieur à celui du CO2.

ExxonMobil indique avoir investi plus de 9 milliards de dollars depuis 2000 pour l’utilisation de solutions à faibles émissions. Ces dépenses auraient contribué à améliorer l’efficacité énergétique de 10% dans ses opérations de raffinage à travers le monde.

La compagnie affirme qu’elle va augmenter les efforts de détection et de réparation des fuites sur les sites de production, et réduire les volumes de gaz naturel brûlés lors des opérations. “Les réductions les plus importantes devraient avoir lieu en Afrique de l’Ouest”, estime la compagnie.

ExxonMobil est membre du Global Gas Flaring Reduction Partnership (GGFR), initié par la Banque mondiale, pour aider les États et les compagnies pétrolières dans leur effort de réduction du torchage.

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