Pour le secrétaire général de l’OCDE, il faudrait “hâter l’arrêt des subventions aux énergies fossiles”




Selon les estimations présentées lors d’une conférence donnée à Toronto le 1er novembre, ces dernières s’élèvent encore à environ 500 milliards de dollars par an

 

Le secrétaire général de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), Angel Gurría, plaide pour une réduction des subventions aux énergies fossiles.

« Les gouvernements devraient hâter l’arrêt des subventions aux énergies fossiles, qui s’élèvent toujours à environ 500 milliards de dollars par an » a déclaré le SG de l’OCDE, lors d’un un exposé présenté mercredi à Toronto (Canada), à la Munk School of Global Affairs, sur les défis liés au changement climatique.

Le secteur de l’énergie représente deux tiers des émissions mondiales de gaz à effet de serre.

D’après Angel Gurría, il est important d’adopter une “politique climatique ambitieuse” pour inverser la tendance actuelle dans les émissions de gaz à effet de serre, qui s’éloignent des objectifs définis dans l’Accord de Paris sur le climat, adopté en 2015.

“Les réductions d’émissions auxquelles les pays se sont engagés jusqu’à présent n’empêcheront pas une hausse moyenne des températures de 2.6 à 3.1 degrés Celsius d’ici à la fin du siècle, d’où la nécessité pour les pays de définir des objectifs plus ambitieux à long terme. Pour tenir ces objectifs, les gouvernements doivent fixer des prix du carbone qui reflètent progressivement le coût social mondial – et non simplement national – des émissions de CO2, et aligner leurs cadres d’action politiques, financiers et de planification pour parvenir à une croissance inclusive et respectueuse du climat”, a suggéré Angel Gurria dans son exposé, relayé sur le site de l’OCDE.

En début de semaine, le directeur exécutif du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), Erik Solheim, a également alerté sur la possibilité d’enregistrer une hausse de température de 3°C d’ici 2100 au lieu des 2°C de l’Accord de Paris sur le climat, si les engagements pour la réduction des émissions de C02 ne sont pas renforcées.

“Nous pâtirions tous de ce sombre scénario”, a regretté le SG de l’OCDE invitant les Etats à dépasser “les intérêts nationaux étroits” pour envisager des réductions “plus ambitieuses et plus rapides”.

En termes d’actions, Angel Gurria propose, entre autres, d’harmoniser les prix du carbone entre les pays et d’établir un système d’échange de quotas d’émission.

 

 

 

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