Données de l’étude menée par l’Ordre des ingénieurs tunisiens (OIT) concernant « La politique de l’énergie en Tunisie et son rôle en matière de développement »
Sur l’ensemble de l’année écoulée, la Tunisie a importé 12% de ses besoins en électricité, d’après l’étude de l’Ordre des ingénieurs tunisiens (OIT) concernant « La politique de l’énergie en Tunisie et son rôle en matière de développement ». L’étude a été relayée le 3 septembre par la presse locale.
Selon les données de l’Observatoire national de l’énergie et des mines de Tunisie, la production totale d’électricité du pays d’Afrique du Nord s’est située à 19 516 gigawattheures (GWh) en 2022, hors autoproduction consommée.
Le rapport de l’OIT montre que le déficit en énergie ne cesse de s’amplifier en Tunisie pour dépasser la barre de 60% du déficit commercial du pays.
« Et ce face à un repli important du rythme de production en 2022 (…) En effet, la production nationale de pétrole brut a chuté de 12% et celle de gaz naturel de 7% comparée à l’année 2021 », a précisé l’OIT dans son étude.
Les chiffres illustrent également une progression de la consommation en 2022, où la demande d’énergie primaire a augmenté de 2%, celle d’électricité de 5% et celle des produits pétroliers de 0,8%.
Du côté de la demande de gaz naturel, l’étude fait état d’une baisse de 4% par rapport à l’année 2021, sous l’effet d’une hausse remarquable de l’importation de l’électricité. De plus, l’étude dévoile une faible contribution des énergies renouvelables dans le système énergétique actuel.
La stratégie énergétique en Tunisie devrait reposer sur deux facteurs phares, selon la même étude, à savoir le renforcement de l’efficacité énergétique et le développement des sources d’énergie renouvelable en abaissant la demande d’énergie de 30% à l’horizon 2030. L’objectif est d’augmenter à 30% la contribution de l’énergie renouvelable dans la production d’électricité en 2030.