Demande pétrolière mondiale: l’AIE s’attend à une chute annuelle de 8,4 millions de barils par jour en 2020




En 2021, la demande devrait rebondir de 5,5 Mb/j, soit un peu plus (260 000 barils par jour) que lors de la dernière estimation de l’Agence internationale de l’énergie, selon son rapport mensuel sur le pétrole de mi-septembre

 

 

L’Agence internationale de l’énergie (AIE) a abaissé, le 15 septembre dernier, ses prévisions d’évolution de la demande pétrolière pour cette année en raison de la crise sanitaire, évoquant des perspectives encore plus « fragiles » pour le marché.

« Une résurgence de cas de Covid-19 dans de nombreux pays, des mesures de confinement locales, la poursuite du télétravail et la faiblesse du secteur aérien nous ont conduit à abaisser nos estimations de la demande pour les troisième et quatrième trimestres de 2020 », explique l’AIE dans son rapport mensuel sur le pétrole. Elle s’attend ainsi désormais à une chute annuelle de 8,4 millions de barils par jour (Mb/j) de la demande mondiale cette année 2020, contre 8,1 Mb/j attendus dans le précédent rapport.

En 2021, la demande devrait rebondir de 5,5 Mb/j, soit un peu plus (260 000 barils par jour) que lors de la dernière estimation. La demande devrait au final s’établir à 97,1 Mb/j l’an prochain, à un niveau toujours inférieur à celui de 2017.

« Avec l’arrivée de l’hiver dans l’hémisphère nord, nous allons entrer en territoire inconnu concernant la virulence du Covid-19 », souligne l’AIE, qui conseille des pays développés sur leur politiques énergétique.

Lors de son précédent rapport publié en août, l’agence avait qualifié le rééquilibrage du marché pétrolier de « délicat ». « Un mois plus tard, les perspectives apparaissent encore plus fragiles », conclut l’AIE.

Dans son rapport mensuel publié le 14 septembre, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) s’est montrée plus pessimiste pour la demande mondiale de pétrole cette année et en 2021, citant la faiblesse persistante dans certains pays asiatiques à la suite de la pandémie de Covid-19.

Le géant britannique des hydrocarbures BP a lui indiqué le 14 septembre que la demande de pétrole dans le monde pourrait avoir déjà atteint son pic et ne plus cesser de décliner en raison des conséquences de la pandémie et de la transition énergétique.

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