La République du Congo « tient ses engagements autant que ses ressources le lui permettent », a affirmé Denis Sassou Nguesso mardi, 14 août, à la veille de la célébration de la fête nationale
Le Congo-Brazzaville « est bien loin de la banqueroute » a affirmé son président Denis Sassou Nguesso (photo) à l’occasion de la fête nationale mercredi de ce petit pays pétrolier en négociation avec le Fonds monétaire international (FMI).
Le pays d’Afrique centrale, où les hydrocarbures constituent 90% des exportations et 75% des recettes, fait face à une sévère crise économique avec la chute des cours du baril de pétrole survenue au second semestre 2014.
« Nous négocions avec le Fonds monétaire international dans la confiance et l’observation stricte des procédures », a déclaré le président dans son message à la nation diffusé mardi soir à la veille du 58e anniversaire de l’indépendance.
« Nous espérons parvenir à un accord qui contribuera sensiblement à améliorer la situation de nos finances publiques », selon le président.
Il y a un an, le FMI avait découvert que Brazzaville avait caché une partie de sa dette. La dette publique du Congo, à fin juillet 2017, était évaluée par le Fonds monétaire international à au moins 5 329 milliards de francs CFA (environ 9,14 milliards de dollars américains), l’équivalent de 110% du PIB, sans inclure « les dettes litigieuses ni les arriérés intérieurs accumulés depuis 2014 ».
Le Congo a produit 354 000 barils de brut par jour en 2017 dont la majorité (261 000 b/j) destinée à l’export, selon les données de la 53e édition du bulletin statistique annuel de l’Opep, publié au mois de juin 2018.
La République du Congo « tient ses engagements autant que ses ressources le lui permettent », a insisté le président, 74 ans dont 34 au pouvoir en deux fois depuis 1979.