Ces investissements pourraient monter à 4% cette année dans l’ensemble et bien au-delà de 10% pour certaines grandes compagnies, contre 1% en 2020, selon les données parues dans un rapport de l’Agence internationale de l’énergie le 02 juin
Les investissements des grandes compagnies pétrolières et gazières « commencent » lentement à se diversifier vers les énergies propres, surtout en Europe, note l’Agence internationale de l’énergie (AIE) dans un rapport sur les investissements énergétiques dans le monde.
L’an dernier, seulement 1% des dépenses des entreprises pétrolières et gazières était consacré à des investissements dans les énergies propres. Mais cela pourrait monter à 4% cette année dans l’ensemble, « et bien au-delà de 10% » pour certaines grandes compagnies européennes, selon les dernières données de l’AIE parues dans un nouveau rapport mercredi 02 juin.
Le secteur des hydrocarbures a commencé à se diversifier en direction de l’électricité d’origine renouvelable en particulier. Cependant les entreprises européennes (comme BP, Eni, Shell ou Total) ont pris de l’avance sur leurs concurrentes américaines.
L’AIE note par ailleurs que les investissements dans « l’amont » pétrolier et gazier (exploration et production) devraient progresser d’environ 10% cette année, mais rester toujours à un niveau bien inférieur à l’avant-crise.
Cette progression est portée par les compagnies nationales, tandis que les dépenses des « majors » privées restent stables.
Dans un rapport sur la neutralité carbone à 2050, nécessaire si le monde veut garder une chance de limiter le réchauffement à 1,5°C, l’AIE a récemment invité le monde à oublier dès maintenant tout nouveau projet d’exploration pétrolière ou gazière.
Plus généralement, l’AIE a estimé, le 2 juin, que les investissements dans l’énergie à travers le monde devraient progresser de 10% cette année, effaçant l’essentiel de la chute causée par la pandémie l’an dernier.
L’agence, qui conseille des pays développés sur leur politique énergétique, prône une nouvelle fois une accélération des investissements dans les énergies propres afin d’atteindre les objectifs climatiques.
Les investissements dans l’électricité sont dominés par les renouvelables, se félicite-t-elle, mais le charbon n’a pas disparu du paysage pour autant.
Les gouvernements doivent prendre des engagements clairs afin de « réduire les incertitudes liées aux investissements dans l’énergie propre et fournir aux investisseurs la visibilité sur le long terme dont ils ont besoin », appelle le directeur exécutif de l’AIE, Fatih Birol.