Données du rapport final de l’étude de reconnaissance des corridors et de cadrage de l’EIES détaillée du projet, élaborée par la Société nationale de transport d’électricité
La Société nationale de transport de l’électricité (Sonatrel) a finalisé et rendu public, ce mois d’avril, le rapport final de l’étude de reconnaissance des corridors et de cadrage de l’EIES (étude d’impact environnemental et social) détaillée du projet de liaison du Réseau interconnecté Sud (RIS) et du Réseau interconnecté Nord (RIN). Les deux réseaux fonctionnent de manière indépendante actuellement.
Le choix des pouvoirs publics pour la liaison du RIS et du RIN consiste en la réalisation d’une ligne d’interconnexion, longue de 531 km et occupant un couloir de 50 mètres (25 x 2 de part et d’autre), qui aura pour point de départ Nachtigal (où un barrage de 420 MW est en construction) et pour point d’arrivée Ngaoundéré (Hourou Oussoua).
L’étude de reconnaissance des corridors faite par la Sonatrel s’est concentrée sur deux itinéraires pour la mise en oeuvre de ce projet, en passant soit par Nachtigal-Bafoussam-Foumban-Banyo-Tibati-Ngaoundéré ou par Nachtigal-Yoko-Tibati-Hourou Oussoua/Ngaoundéré.
Ayant noté plus “d’impacts socio-économiques” sur l’itinéraire passant par Bafoussam et Foumban à l’Ouest, la Sonatrel a retenu le tracé Nachtigal-Yoko-Tibati-Hourou Oussoua/Ngaoundere, qui sera “éventuellement affiné comme itinéraire pour le processus de planification”.
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Le projet inclut aussi la construction de quatre nouveaux postes de transformation: à Ntui (département du Mbam-et-Kim, région du Centre), Yoko (département du Mbam-et-Kim, région du Centre), Tibati (département du Djerem, région de l’Adamaoua), Ngaoundéré (chef-lieu de la région de l’Adamaoua).
Le poste de Ntui, de 225 kV, sera le poste d’interconnexion du RIS. Il sera raccordé au poste 225 kV de la centrale hydroélectrique de Nachtigal.
D’après la Sonatrel, les quatre postes électriques occuperont chacun environ une superficie de 5,175 hectares. L’ensemble des installations devrait couvrir une “superficie totale d’environ 20 700 hectares”.
Au niveau des études liées au projet, il reste encore à achever la conception détaillée de l’interconnexion RIS-RIN et l’EIES détaillée qui inclura un Plan de gestion environnementale et sociale (PGES).