D’après le porte-parole du gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji, pour éviter la vente d’essence de contrebande dans les agglomérations, surtout dans les grandes villes du pays, le gouvernement a commandé plus de 5 000 mini-stations qui seront mises à la disposition des vendeurs des produits pétroliers de contrebande
Après l’incendie meurtrier d’un entrepôt de carburant de contrebande qui a fait 36 morts à Sèmè-Podji dans le sud-est du Bénin le 23 septembre, le gouvernement a pris une série de mesures en vue de réorganiser le secteur informel de la vente des produits pétroliers sur l’ensemble du territoire du pays.
D’après le porte-parole du gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji, c’est pour éviter la vente d’essence de contrebande dans les agglomérations, surtout dans les grandes villes du pays, que le gouvernement a commandé plus de 5 000 mini-stations qui seront mises à la disposition des vendeurs des produits pétroliers de contrebande.
« Dans l’immédiat, 2 000 mini-stations sont déjà acquises sur les au moins 5 000 commandées. Ces mini-stations vont permettre de couvrir tout au moins les cinq grandes villes du sud du pays. Au fur et à mesure que le reste de la commande va arriver, cela va s’étendre à toutes les localités du pays », avait-il déclaré le 26 septembre lors du point de presse à l’issue du conseil des ministres hebdomadaire.
Interrogés par Xinhua le 29 septembre dans les rues de Cotonou, la capitale économique béninoise, plusieurs habitants ont estimé que l’implantation de ces mini-stations allait contribuer à réduire les risques engendrés par la vente de cette essence de contrebande parfois frelatée.
En juin 2018 déjà, l’Assemblée nationale a introduit dans le code pénal l’interdiction du commerce des produits pétroliers de contrebande sur le territoire, les autorités jugeant que leur vente illicite dans les différentes agglomérations du pays constituait un danger pour les populations et une menace pour l’environnement, la sécurité et l’économie nationale.
Sur le plan environnemental, la manipulation des produits pétroliers dans le secteur informel engendre une pollution atmosphérique à travers les vapeurs d’hydrocarbure dispersées dans l’air ou leur dispersion dans le sol. De plus, sur le plan fiscal, l’Etat béninois perd au moins 20 milliards de FCFA par an (32 millions de dollars) car le secteur informel assure entre 75 et 80% du volume de l’essence vendue, selon le gouvernement.