Bénéfice net de 1,09 milliard d’euros pour le groupe pétrolier italien Eni au premier trimestre 2019




Le bénéfice net est en hausse de 15,4%, mais la production a en revanche reculé de 1,9%, affectée notamment par la Libye, selon les résultats présentés par le groupe mercredi, 24 avril

 

Le géant pétrolier et gazier italien Eni, porté par la hausse du prix du brut, a vu son bénéfice net augmenter de 15,4% au premier trimestre, mais sa production a en revanche reculé de 1,9%, affectée notamment par la Libye.

Le bénéfice net a atteint 1,09 milliard d’euros, conforme aux attentes.

La production d’hydrocarbures s’est elle élevée à 1,832 million de barils par jour (Mb/j) sur le trimestre, un chiffre en recul de 1,9% sur un an et inférieur aux attentes des analystes (1,851 Mb/j selon le consensus compilé par Eni). Cette baisse est liée à la fin du contrat de production Intisar en Libye depuis le troisième trimestre 2018 et au déclin de la production de champs considérés comme « matures », a précisé Eni mercredi, 24 avril, dans un communiqué.

Conséquence: le groupe prévoit une croissance de sa production de 2,5% en 2019, avec un scénario à 62 dollars le baril et sans tenir compte d’éventuelles opérations sur son portefeuille. Il table sur une accélération à partir du troisième trimestre.

Mi-mars, Eni avait pourtant indiqué prévoir une hausse annuelle moyenne de sa production de 3,5% d’ici à 2025, grâce au lancement de nouveaux projets et à l’expansion de champs existants.

Le bénéfice net ajusté – un indicateur scruté de près par le marché, qui exclut des éléments volatils et exceptionnels – a lui progressé de 1,4%, à 992 millions d’euros, un résultat là aussi en dessous des attentes (1,05 milliard selon le consensus compilé par Eni).

Du côté des bonnes nouvelles en revanche, son chiffre d’affaires a progressé de 3,4%, à 18,5 milliards d’euros, au-dessus des attentes. Le groupe a confirmé viser une neutralité financière à un prix du Brent à 55 dollars le baril, soit largement au-dessous du cours actuel. Le Brent européen s’échangeait mercredi autour de 72 dollars.

« Je suis très satisfait de l’excellente performance industrielle et financière d’Eni au premier trimestre », a déclaré le patron d’Eni, Claudio Descalzi, cité dans le communiqué. Il a estimé que le groupe confirmait « la robustesse de son portefeuille, en étant capable en 2019 de couvrir les coûts, les investissements et les dividendes à un prix du Brent à 55 dollars, et de générer, en cas de cours supérieur comme en ce moment, un surplus de trésorerie ».

Le géant italien a placé l’exploration et la découverte de nouveaux gisements au coeur de sa stratégie, qui s’accompagne parallèlement de la cession d’actifs, prioritairement via la dilution de participations dans des découvertes récentes importantes. Eni a multiplié ces derniers mois la signature de contrats au Moyen-Orient, d’Oman aux Émirats arabes unis, en passant par Bahreïn.

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