Le procureur de la République auprès du Tribunal de première instance de Gabès a ouvert une enquête sur le naufrage du pétrolier, qui aurait été commis intentionnellement
Le procureur de la République auprès du Tribunal de première instance de Gabès, dans le sud-est de Tunisie, Mohamed Karrai, a confirmé le 20 avril dernier l’ouverture d’une enquête à l’encontre des sept membres de l’équipage du navire « Xelo » (immatriculé OMI 7618272), naufragé depuis le 16 avril au large de Gabès, a rapporté l’agence Tunis Afrique Presse (TAP), agence de presse nationale tunisienne.
D’après le procureur, les sept membres de l’équipage (quatre Turcs, deux Azerbaïdjanais et un Géorgien) font l’objet d’une enquête portant sur la formation d’une association de malfaiteurs pour préparer ou de commettre un attentat contre les personnes ou les propriétés.
Lors d’une conférence de presse à Gabès, le représentant de l’armée de mer, coordinateur général de l’opération d’inspection du navire, a affirmé que les déclarations des membres d’équipage « se sont avérées contradictoires pour ne pas dire mensongères » et que le cargo ne transportait pas de gasoil dans sa cargaison mais plutôt de l’eau de mer, contrairement aux 750 tonnes avancées lors du naufrage.
L’équipage est en outre soupçonné d’avoir sabordé intentionnellement la navire, qui a coulé le 16 avril dernier à environ 7 kilomètres au large du golfe de Gabès.
Le 20 avril, il a été interdit aux sept membres de quitter le sol tunisien pour quinze jours renouvelables, le temps d’avancer dans l’enquête ouverte pour déterminer les causes de l’accident, la nature de l’activité du pétrolier et son trajet réel les semaines précédents le naufrage.
Dans la version officielle initiale – remise en cause – le navire, qui battait pavillon équato-guinéen, était en provenance du port égyptien de Damiette et faisait route vers Malte. Les autorités du port égyptien de Damiette ont démenti l’information selon laquelle le navire aurait séjourné dans ledit port.
