Cameroun: des économies de 150 milliards de F en attribuant la livraison des produits pétroliers à Sahara Energy (Minee)




La Sonara étant à l’arrêt, le trader nigérian a été retenu pour approvisionner le marché national en produits pétroliers. Le ministre de l’Energie affirme que sa sélection a eu lieu sur la base d’un appel d’offres international et qu’elle a devancé trois autres traders en proposant des tarifs plus attractifs

 

 

Le choix fait par le gouvernement camerounais de mettre en concurrence des traders pour l’importation des produits pétroliers – la Sonara étant à l’arrêt – “a permis à l’Etat de faire des économies budgétaires dans l’année de l’ordre de 150 milliards FCFA” (environ 228,9 millions d’euros), a déclaré le ministre de l’Eau et de l’Energie, dans un entretien diffusé par la presse publique le 01er juin dernier.

Selon Gaston Eloundou Essomba, Sahara Energy a été sélectionné sur la base d’un “appel d’offres international” lancé le 23 décembre 2019 et qui visait “la sélection des traders chargés d’assurer l’approvisionnement du pays au cours des mois de mars, avril et mai 2020.”

La mise en oeuvre de ce mécanisme a rencontré “quelques difficultés” dans son opérationnalisation, dont l’effet des mesures de confinement en Europe et en Amérique contre le coronavirus, d’après le Minee. Actuellement cependant, l’approvisionnement du pays en produits pétroliers est “fluide”.

Le ministre de l’Energie a indiqué que Sahara Energy a devancé les sociétés suisses Vitol et Petra Energy, ainsi qu’Addax Energy, en proposant des tarifs plus attractifs. 

“La société Sahara Energy a été retenue comme trader principal avec des niveaux de primes de 30 dollars/TM [tonne métrique, NDLR] pour le super, 45 dollars/TM pour le gasoil, 55 dollars/TM pour le jet A1 […] Il faut noter que cet appel d’offres a permis de baisser le niveau de prime qui jadis atteignait les 128 dollars/TM pour le super, 176 dollars/TM pour le gasoil et 108 dollars/TM pour le Jet A1”, a-t-il détaillé.

“Ce mécanisme permet de rendre disponible de manière permanente les produits pétroliers dans les eaux camerounaises. Actuellement, les produits disponibles dans nos eaux et dans les dépôts SCDP représentent environ 60 jours d’autonomie”, a assuré le Minee.

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