L’étude publiée le 26 février par l’International Council on Clean Transportation (ICCT) porte à la fois sur les voitures individuelles, les transports en commun, les engins agricoles ou industriels, ainsi que les transports fluviaux
Les transports sont responsables de 11% des 3,4 millions de décès prématurés dus à la pollution causée par l’exposition aux particules fines (PM2.5) et à l’ozone, révèle une étude américaine publiée mardi, 26 février, par des chercheurs de l’International Council on Clean Transportation (ICCT), l’ONG à l’origine des révélations sur le « dieselgate », et de deux universités américaines.
Cette exposition entraîne notamment un risque plus élevé de cancer du poumon, d’infarctus ou de diabète. L’étude porte à la fois sur les voitures individuelles, les transports en commun, les engins agricoles ou industriels, ainsi que les transports fluviaux.
En Chine, près de 114 000 personnes sont mortes prématurément en 2015 en raisons des émissions du transport, et 74 000 en Inde. L’ICCT estime ce chiffre à 13 000 pour l’Allemagne, à 6 400 pour la France et à 22 000 pour les États-Unis, soit respectivement 31%, 32% et 19% des décès attribués au total à la pollution de l’air.
Les gaz polluants provenant des transports ont ainsi causé à eux seuls près de mille milliards de dollars de coûts supplémentaires dans le monde en 2015, ajoutent les chercheurs. Rapportés à la population, l’Allemagne arrive en première position, avec près de 17 morts prématurées (pour 100 000 habitants) attribuées aux émissions des transports, un chiffre trois fois plus élevé que la moyenne mondiale.
Milan, Turin, Stuttgart, Kiev, Cologne, Berlin et Londres sont parmi les villes où les transports sont responsables du plus grand nombre de morts prématurées sur 100 000 habitants, notent encore les chercheurs.
En analysant les carburants utilisés dans les moteurs des véhicules, l’étude affirme que les véhicules diesel étaient responsables de 47% des 385 000 décès prématurés liés aux émissions polluantes du secteur des transports en 2015.
En France, Allemagne, Italie et en Inde, le diesel cause 66% des décès prématurés attribuables à la pollution des transports, selon les chercheurs. Cette proportion est de 46% au Royaume-Uni et de 32% au Japon. « Le grand impact des véhicules diesel en Europe montre l’importance de hauts standards antipollution accompagnés d’un contrôle performant », a commenté Joshua Miller, co-auteur de l’étude et chercheur à l’ICCT, cité dans un communiqué.
Les chercheurs ont prévenu que leur étude ne couvrait pas tous les types d’émissions polluantes ou maladies potentiellement associées à la pollution. « L’impact sur la santé publique des émissions polluantes de voitures augmenterait probablement » si ces facteurs étaient inclus, précise l’ICCT.
Impact pollution transports 2010 2015_ICCT_fev 19
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