D’après la Commission de développement du delta du Niger, ce montant représente les paiements non réglés par ces compagnies en lien avec leurs obligations pour le financement des projets de développement dans les Etats du delta
La Commission de développement du delta du Niger (Niger Delta Development Commission, NDDC) fait “des efforts” pour obtenir les paiements en souffrance compagnies pétrolières, a confié le 19 août aux journalistes le patron de l’institution.
D’après le ministre d’Etat chargé des Affaires du delta du Niger, Tayo Alasoadura, cité par Reuters, ce montant représente les impayés accumulés sur une longue période.
Le ministre d’Etat n’a pas spécifiquement mentionné les compagnies mais a soutenu que “toutes” doivent.
Les entreprises pétrolières internationales opérant au Nigeria sont tenues de verser chaque année 3% de leur budget annuel d’investissement dans les caisses de la NDDC, pour permettre le financement de projets de développement dans les neuf Etats nigérians du Delta (Abia, Akwa Ibom, Bayelsa, Cross River, Delta, Edo, Imo, Ondo, Rivers).
Dans le delta du Niger, opèrent des compagnies internationales telles que l’italien Eni, l’anglo-néerlandais Shell, l’américain ExxonMobil, le français TotalEnergies, entre autres.
Le delta du Niger est la principale région productrice de pétrole et de gaz du Nigeria. Le pays d’Afrique de l’Ouest est le premier producteur de brut du continent africain, avec environ 1,9 million de barils extraits quotidiennement.
La NDCC, organisme fédéral nigérian, est critiquée pour sa mauvaise gestion. En 2020, une enquête parlementaire nigériane avait considéré que pour ce seul exercice 180 millions d’euros (environ un quart de son budget) avaient potentiellement été détournés. Une partie du montant en question ayant financé des billets d’avion et des sessions de formation, au moment même où l’espace aérien du Nigeria était fermé en raison de la crise liée au Covid-19.
