La France adopte un cadre réglementaire pour les boîtiers permettant d’utiliser le biocarburant E85




La publication de cet arrêté, attendu depuis plusieurs années, permet la reconnaissance des fabricants de boîtiers de conversion pour les véhicules. Actuellement, l’E85 est distribué dans 950 des quelque 11 000 stations-service françaises

 

Le cadre réglementaire est désormais fixé en France pour l’homologation des boîtiers permettant aux véhicules essence de rouler avec du superéthanol-E85, une avancée qui devrait permettre de « démocratiser » ce carburant moins polluant, ont espéré lundi, 18 décembre, les producteurs de bioéthanol.

Le texte, publié au Journal officiel en fin de semaine dernière, fixe les conditions que devront remplir ces boîtiers pour être homologués et donc installés dans les véhicules.

Ils permettent à une voiture essence de rouler indifféremment, et avec un seul réservoir de carburant, au sans-plomb 95 (SP95), au sans-plomb 98 (SP98), au sans-plomb 95 contenant jusqu’à 10% d’éthanol (SP95-E10) et bien sûr à l’E85.

Au total, près de 10 millions de véhicules du parc actuel en circulation en France pourraient techniquement être équipés de ces boîtiers qui coûtent plusieurs centaines d’euros en fonction des véhicules.

Contenant de 65 à 85% de bioéthanol, l’E85 est moins polluant que les essences traditionnelles. Grâce à une fiscalité avantageuse, il est aussi moins cher, avec un prix au litre d’environ 0,67 euro début décembre.

Au total, il permettrait d’économiser « 500 euros par an pour 13.000 kilomètres parcourus par rapport au SP95-E10 », selon la collective du bioéthanol, qui regroupe les producteurs français de bioéthanol.

Le bioéthanol est essentiellement produit à partir de betterave ou de céréales.

La publication de cet arrêté, attendu depuis plusieurs années, « permet la reconnaissance » des fabricants de boîtiers, s’est félicité Alexis Landrieu, gérant de l’un d’entre eux, Biomotors, cité dans le communiqué.

« La technique est parfaitement au point et remplit ses objectifs sans abîmer la voiture, ni nuire au rendement du moteur », note de son côté Pierre Chasseray, délégué général de l’association 40 millions d’automobilistes.

« Les boîtiers de conversion sont compatibles avec toutes les voitures essence Euro 3 minimum, compatibles SP95-E10, jusqu’à 14CV », a expliqué à l’AFP Sébastien Le Pollès, président de Flexfuel energy development (FFED), une PME française qui affirme être pionnière et leader du marché des boîtiers de conversion.

Avec un budget d’installation de « 500 à 600 euros pour un moteur classique », le système est presque amorti en une année, souligne-t-il. Par ailleurs, Flexfuel s’engage à reprendre à son compte la garantie sur les pièces automobiles concernées par l’installation, en cas de difficultés de la part du constructeur.

Actuellement, l’E85 est distribué dans 950 des quelque 11 000 stations-service françaises mais il ne représente encore qu’une part infime des carburants vendus dans l’Hexagone, toujours largement dominé par le diesel.

 

 

 

 

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