L’Opep s’attend à une chute de la demande mondiale de pétrole de 9,8 millions de barils par jour (Mb/j) en 2020 alors qu’elle tablait sur un recul de 9,5 Mb/j lors de ses précédentes estimations il y a un mois
L’Opep a révisé à la baisse la demande mondiale de pétrole pour la fin de 2020 et 2021 en raison de la dégradation des perspectives économiques consécutive aux mesures de restrictions prises pour endiguer la deuxième vague du Covid-19, selon son rapport mensuel publié le 11 novembre.
Dans ses nouvelles prévisions, l’Opep s’attend à une chute de la demande mondiale de pétrole de 9,8 millions de barils par jour (Mb/j) en 2020 alors qu’elle tablait sur un recul de 9,5 Mb/j lors de ses précédentes estimations il y a un mois. La demande totale devrait ainsi se situer « légèrement au-dessus de 90 Mb/j ». « Le carburant pour le transport et l’industrie devrait rester affecté au cours du quatrième trimestre 2020 », explique l’Organisation des pays exportateurs de pétrole dans son rapport.
Pour 2021, la demande a également été revue à la baisse de 0,3 Mb/j, l’Opep anticipant désormais à un rebond de 6,2 Mb/j, contre 6,5 Mb/j dans son précédent rapport publié mi-octobre. La demande globale devrait ainsi atteindre 96,3 Mb/j l’an prochain. Ces ajustements prennent en compte « la dégradation des perspectives économiques des pays développés de l’OCDE en raison des mesures de restrictions liées au Covid-19 et les effets négatifs qu’elles entraînent sur la demande de carburant pour les transports et l’industrie jusqu’à la mi-2021 », souligne l’Opep.
En octobre, la production des pays de l’Opep a augmenté de 322 000 barils par jour par rapport à septembre, pour s’établir à 24,386 Mb/j, selon des sources secondaires (indirectes) citées dans le rapport. Ce sont essentiellement l’apport de la Libye (+ 299 000 barils par jour en octobre), exemptée de quotas, et de l’Irak (+ 148 000 b/j) qui a conduit à cette progression.
L’Opep+ pourrait « ajuster » l’accord sur la réduction de la production de pétrole qui vise à endiguer la baisse des prix due à l’impact de la pandémie de Covid-19 sur la demande, a déclaré lundi le ministre saoudien de l’Énergie.
Suivant un accord conclu en avril, l’OPEP et ses alliés, Russie en tête, avaient confirmé à la mi-octobre que le retrait actuel de 7,7 millions de barils par jour (sans compter les éventuels rattrapages des retardataires) serait ramené à 5,8 millions à compter de janvier 2021.