Bénéfice net en baisse de 25% pour Engie au premier semestre 2018




Le groupe énergétique français a annoncé vendredi, 27 juillet, un bénéfice net en baisse de 25% à 0,9 milliard d’euros, en raison d’un impact négatif des activités amont du gaz naturel liquéfié, qui ont été récemment vendues à Total et sont donc classées comme « non poursuivies »

 

Le groupe français Engie a rassuré les investisseurs vendredi, 27 juillet, en confirmant ses objectifs annuels malgré des déboires dans son activité nucléaire en Belgique et un bénéfice net en recul au premier semestre.

Le géant de l’énergie a annoncé un bénéfice net en baisse de 25% à 0,9 milliard d’euros, en raison d’un impact négatif à hauteur de 200 millions des activités amont du gaz naturel liquéfié (GNL), qui ont été récemment vendues à Total et sont donc classées comme « non poursuivies ».

Le bénéfice net récurrent des activités poursuivies a pour sa part progressé de 11,4% à 1,5 milliard d’euros. Le chiffre d’affaires a légèrement progressé de 0,1% (ou 0,8% hors effets de change et périmètre) à 30,2 milliards d’euros, porté par la production d’électricité renouvelable et les infrastructures.

Le groupe a dans la foulée confirmé ses objectif financiers pour l’année, avec notamment un bénéfice net récurrent compris entre 2,45 et 2,65 milliards d’euros.

Le groupe estime que l’activité du premier semestre et la croissance attendue au second lui permettront de « compenser » les effets défavorables évoqués en juin. Parmi les facteurs positifs du second semestre, Engie profitera notamment de la forte hausse de 7,45% des tarifs réglementés du gaz en France au 1er juillet.

« Les derniers six mois montrent que nous commençons à tirer les bénéfices des changements stratégiques mis en oeuvre durant les trois dernières années », a estimé la directrice générale Isabelle Kocher.

Confrontée au bouleversement du secteur européen de l’énergie, l’entreprise avait lancé en 2016 un plan de transformation sur trois ans. Elle veut se concentrer sur les énergies renouvelables, le gaz, les services énergétiques et les activités à prix régulés ou fixés par contrat, moins risquées que celles exposées aux prix de marché.

Engie a déjà finalisé son programme de cessions, avec 16,2 milliards d’euros annoncés à ce jour, et d’investissement. La direction doit présenter sa stratégie pour les années à venir lors d’une journée investisseurs désormais programmée fin février 2019 mais initialement attendue fin 2018.

L’avenir du groupe pourrait par ailleurs être marqué par un désengagement total ou partiel de l’Etat français, actuellement actionnaire à hauteur de 24,10% de Engie. Cela sera rendu possible par la loi Pacte sur la croissance des entreprises.

« Le groupe est prêt à faire face à tous les scénarios » mais « je pense que ce serait bon pour Engie, de poursuivre la normalisation de l’actionnariat », a estimé Isabelle Kocher. Mais il faudra auparavant attendre la promulgation de la loi Pacte, qui pourrait vraisemblablement n’avoir lieu qu’en début d’année prochaine, a-t-elle rappelé.

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