Allianz, numéro un européen de l’assurance, met un terme à son soutien à l’industrie du charbon




L’assureur allemand a annoncé vendredi, 04 mai, renoncer à prendre en charge les centrales et mines associées au charbon, prenant en compte la transition énergétique en cours face au réchauffement climatique

 

Le numéro un européen de l’assurance Allianz a annoncé vendredi, 04 mai, renoncer à prendre en charge les centrales et mines associées au charbon, prenant en compte la transition énergétique en cours face au réchauffement climatique.

« Allianz va cesser avec effet immédiat de proposer des solutions d’assurance aux centrales au charbon ou aux mines de charbon individuelles, qu’elles soient en activité ou en projet », a indiqué l’assureur allemand dans un communiqué. Il emboîte ainsi le pas à d’autres grands assureurs comme le groupe italien Generali ou français Axa qui ont déjà fait des annonces similaires de désengagement du secteur. « Nous souhaitons promouvoir la transition vers une économie respectueuse du climat », a expliqué le PDG d’Allianz, Oliver Bäte.

L’assureur allemand arrête également d’investir dans les entreprises construisant « d’importantes centrales au charbon », car elles menacent selon lui l’objectif de limiter la hausse des températures mondiales à 2°C, figurant dans l’accord mondial de Paris signé en 2015 contre le réchauffement climatique.

Ces annonces ont d’autant plus de poids qu’elles interviennent en Allemagne, la première économie en Europe confrontée à un double bouleversement énergétique, après l’abandon progressif du nucléaire décidé en 2011 et sa volonté affichée de réduire ses émissions de gaz à effet de serre, alors que près de 40% de son électricité provient du charbon très polluant.

Plus de charbon d’ici 2040

Numéro un européen de son secteur en chiffre d’affaires, Allianz précise que les sociétés qui produisent de l’électricité à partir de plusieurs sources, comme le charbon, d’autres combustibles fossiles ou des énergies renouvelables, continueront d’être assurées. L’objectif est toutefois d’éliminer complètement d’ici 2040 les risques liés au charbon de ses activités d’assurance.

« Nous allons travailler avec ces clients pour trouver des solutions appropriées nous permettant d’évoluer ensemble vers une économie à faible émission de carbone », a souligné Chris Fischer Hirs, qui coiffe la branche risques industriels d’Allianz. En tant qu’énorme investisseur sur les marchés financiers, l’assureur a déjà commencé en 2015 à exclure de ses placements les entreprises qui dépassent une part de 30% de charbon dans leur activité.

Depuis, Allianz a désinvesti pour 225 millions d’euros du secteur, a indiqué une porte-parole du groupe à l’AFP. Cette conduite est amenée désormais à être durcie: dans ses choix futurs d’investissement, Allianz veillera à ce que la part d’utilisation du charbon chez un émetteur passe d’un maximum de 30% aujourd’hui à 0% d’ici 2040. Allianz entend aussi « doubler » à terme sa part investie dans des projets d’énergies renouvelables, et communiquera plus tard sur le sujet, a ajouté la porte-parole d’Allianz.

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