Les documents ont été signés par les gouvernements des deux pays le 21 décembre 2018 à Nouakchott
Les gouvernements mauritanien et sénégalais ont signé, le 21 décembre dernier à Nouakchott, de nouveaux accords gaziers, les « derniers nécessaires » avant le lancement, à l’horizon 2022, de l’exploitation du champ gazier Grand Tortue/Ahmeyim, situé à la frontière entre les deux pays.
Les deux voisins se sont entendus sur la « fiscalité applicable aux sous-traitants » de ce projet transfrontalier, l’accord de financement des deux compagnies nationales (Petrosen côté sénégalais et la SMHPM côté mauritanien), la commercialisation du gaz naturel liquéfié, ou encore l’autorisation d’« exploitation » d’un projet qui était jusqu’à présent dans sa phase « exploration », selon un communiqué du ministère sénégalais du Pétrole et des Energies.
La signature de ces nouveaux accords, par les ministres mauritanien et sénégalais chargés du pétrole et du gaz, a eu lieu en présence des chefs d’Etat des deux pays, Mohamed Ould Abdel Aziz et Macky Sall, et des représentants du britannique British Petroleum (BP) et de l’américain Kosmos Energy, en charge du projet d’exploitation.
En février, Nouakchott et Dakar avaient déjà signé un accord de coopération intergouvernemental (ACI) portant sur l’exploitation du gisement de gaz du Grand Tortue-Ahmeyim (GTA) et réglant le « développement de l’exploitation et le partage des ressources, ainsi que les conditions de règlement des litiges ».
La construction des installations d’exploitation devrait démarrer au début de 2019 et les premiers mètres cubes de gaz être livrés en 2022, selon un communiqué de BP.
Ils engagent la Société mauritanienne des hydrocarbures et du patrimoine minier (SMHPM) et Petrosen, « en tant que membres de l’association des contractants », à « participer aux investissements pour la construction des installations de production », selon le communiqué. Le montant des investissements et leur répartition entre les partenaires privés et publics n’ont pas été précisés.
Découvert en 2015, le champ gazier Grand Tortue/Ahmeyim, dont les réserves sont estimées entre 15 et 20 billions de pieds cubes, est exploité par un consortium composé de BP – opérateur avec une participation de 60% dans le projet – et la société américaine Kosmos Energy.
Le projet doit, selon BP, permettre de produire 2,5 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié en moyenne par an.