RDC/Pétrole: le gouvernement met fin au contrat de partage de production avec les sociétés de l’Israélien Dan Gertler




Le ministère des Hydrocarbures a mis fin au contrat de partage de production entre la RDC et l’association Caprilcat Ltd ainsi que Foxwhelp Ltd pour les blocs 1 et 2 du Graben Albertine

 

Des organisations anti-corruption congolaises et internationales ont salué, le 23 juin, l’expiration des permis de recherche accordés au milliardaire israélien Dan Gertler en 2010 sur les blocs 1 et 2 du Graben Albertine, à l’est de la République démocratique du Congo.

Dans une lettre du 16 juin dont l’AFP a pu vérifier l’authenticité, le ministère des Hydrocarbures a informé l’empire de Dan Gertler de sa décision mettant fin au contrat de partage de production entre la RDC et l’association Caprilcat Ltd ainsi que Foxwhelp Ltd sur les deux blocs pétroliers. De droit congolais, ces deux sociétés sont affiliées à Dan Gertler.

Le collectif anti-corruption « Le Congo n’est pas à vendre (CNPAV) » note avec « satisfaction l’expiration des permis de recherche […] qui avaient été octroyés en 2011 de manière opaque à des sociétés affiliées à Dan Gertler ».

Le ministère a également enjoint aux deux entreprises de transmettre au gouvernement tous les résultats d’exploration réalisée sur les deux blocs pétroliers.

En réponse, l’avocat de M. Gertler a mis en cause cette décision, évoquant une décision de la justice (Conseil d’état) l’autorisant à poursuivre ses activités. Me Guillaume Muyembe a estimé dans une lettre du 18 juin, consultée par l’AFP, que la décision du ministre « porte un grave et grand préjudice » à M. Gertler, se réservant « toute la latitude de saisir le juge arbitral pour que justice lui soit rendue ».

Ce contrat de partage de production entre la RDC et le milliardaire remonte à mai 2010, sous le régime de l’ex-président Joseph Kabila, proche de l’homme d’affaires israélien. En cas d’éventuelle redistribution desdits blocs pétroliers, « Le Congo n’est pas à vendre » a invité le gouvernement au strict respect de la loi qui exige un appel d’offre transparent « en vue d’éviter de commettre les mêmes erreurs que le régime précédent ».

Le collectif accuse M. Gertler de bénéficier d’autres actifs importants, notamment dans le secteur minier de la RDC.

Dans un rapport publié le 13 mai, le CNPAV avait estimé à près de 4 milliards de dollars de perte enregistrée par la RDC, à cause des contrats miniers et pétroliers douteux conclus avec M. Gertler.

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