L’ancien chef d’Etat béninois estime que l’accès aux financements pour financer les infrastructures demeure la grande problématique pour le développement du continent
Tant que les pays africains ne parviendront pas à résoudre la question du financement de leurs infrastructures, leurs chances d’atteindre les objectifs inscrits dans l’Agenda 2063 de l’Union africaine seront très minces, estime Thomas Boni Yayi (photo), ancien chef d’Etat béninois (avril 2006 – avril 2016) dans une tribune libre publiée lundi, 05 novembre, à Cotonou.
A cet effet, il rappelle que l’agenda adopté en juin 2014 lors du sommet de Dakar sur le financement des infrastructures en Afrique encourage le partenariat entre les secteurs publics et privés, considéré comme un levier pour la mise en œuvre des projets régionaux d’infrastructure.
« Investir dans les infrastructures se traduira plus que probablement par une productivité accrue, des gains de compétitivité, une économie plus diversifiée et, enfin, par la création d’emplois », affirme-t-il.
Pour lui, avec 38% de sa population ayant accès à l’électricité, moins de 10% de taux de pénétration de l’Internet, seulement un quart du réseau routier bitumé, des installations portuaires peu développées, l’Afrique a d’importants défis à relever en vue d’opérer un décollage économique.
L’ancien président de l’Union Africaine souligne, en citant la Banque mondiale, que le continent africain aura besoin de mobiliser environ 50 milliards de dollars par an pour combler ce manque.
« Au cours des dix prochaines années, les pays africains vont s’engager dans la construction du chaînon manquant de l’autoroute transafricaine, la libéralisation du ciel africain et, d’ici 2020, à une augmentation de 50% de la production et de la distribution d’électricité, à l’opérationnalisation de tous les pôles d’énergie et à une augmentation de 50% de l’accès à internet à haut débit », écrit Boni Yayi.