Le Cameroun veut démanteler ses centrales thermiques en zone rurale




Eneo, le distributeur de l’électricité, juge qu’elles sont polluantes et coûteuses en consommation de carburant. A la place, l’Etat envisage d’électrifier certaines localités rurales part le solaire

L’Agence d’électrification rurale (AER) du Cameroun – institution publique qui assure la promotion et le développement de l’électrification rurale sur l’ensemble du territoire national – envisage le démantèlement des centrales thermiques implantées dans certaines localités et de les remplacer par des centrales solaires. Raison de ce changement envisagé: des plaintes émises par le distributeur d’électricité, Eneo, concernant le coût du carburant: “cher à l’achat” et au moment du transport, ainsi que la pollution occasionnée par ces centrales.

Le directeur général de l’AER, Ousmanou Moussa, l’a indiqué le 30 mars 2017 lors de la tenue, au ministère de l’Eau et de l’Energie, de la première session du Comité de pilotage du projet d’électrification rurale, phase II. Selon cet officiel, 166 localités devraient bientôt bénéficier d’énergie électrique à la faveur d’un “vaste programme d’électrification rurale”.

Le Cameroun avait lancé un Programme thermique d’urgence (PTU) national en 2010 pour faire face à la récurrence des délestages. En 2012 précisément, quatre centrales thermiques avaient été mises en service, notamment à: Bamenda, dans le Nord-Ouest (20 MW); Ebolowa, dans le Sud (10MW); Yaoundé-Ahala, dans le Centre (60MW); Mbalmayo, aussi dans la région du Centre (10MW).

Le PTU n’est plus jugé pertinent aujourd’hui du fait de la contribution de nouveaux barrages mis en place, en particulier le barrage réservoir de Lom-Pangar (Est-Cameroun), qui permet une meilleure gestion des débits de cours d’eau et par voie de conséquence: des rationnements moins prolongés.

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