Une étude internationale de l’Observatoire Cetelem de l’automobile, publiée le 25 septembre 2018, présente le prix comme le principal frein à l’achat de voitures électriques
Le prix est le principal frein à l’achat de voitures électriques, selon une étude internationale de l’Observatoire Cetelem de l’automobile, publiée mardi 25 septembre, qui prévoit un marché restant marginal à très court terme, malgré sa croissance.
« Le véhicule électrique est perçu comme une voiture plus chère à l’achat que son équivalent thermique pour 86% des automobilistes dans le monde et 91% des Français », relève l’étude intitulée « Le mystère de la voiture électrique ».
Le deuxième frein majeur est celui de l’autonomie. Seuls 30% des automobilistes « imaginent pouvoir acheter une voiture électrique ayant moins de 300 km d’autonomie », seulement 13% en France. De plus, trois quarts des répondants jugent insuffisant le nombre de bornes de recharge.
Pourtant, les automobilistes parcourent environ 50 km par jour seulement en moyenne… « L’autonomie n’est pas un problème réel, c’est psychologique », a commenté pour l’AFP Flavien Neuvy, directeur de l’Observatoire Cetelem de l’automobile.
En outre, plus de 80% des personnes interrogées « croient à l’avenir de la voiture électrique », jugent que c’est un véhicule « propre », « agréable à conduire », et « renvoyant une image positive et moderne ». « Sur le papier, elle coche toutes les cases. Le frein principal, c’est le prix », estime M. Neuvy.
« Les gens se disent que même en faisant des économies à l’usage, avec moins d’entretien, moins de consommation de carburant, ça reste une voiture qui est plus chère avec une autonomie plus limitée. Cela veut dire payer une voiture plus chère pour moins bien. C’est un problème majeur », selon cet expert.
Les véhicules 100% électriques représentent environ 0,9% des immatriculations dans le monde, 1% en Europe et 1,3% en France. « Les automobilistes qui roulent en voiture électrique depuis longtemps disent qu’ils ne reviendront pas en arrière. Donc on voit bien qu’elle a un gros potentiel », estime M. Neuvy.
L’étude inclut une enquête quantitative conduite par l’institut Harris Interactive en juin et juillet 2018 dans 16 pays, auprès de plus de 10 600 individus âgés de 18 à 65 ans issus d’échantillons nationaux représentatifs (méthode des quotas). Elle a été complétée en France par une étude qualitative à Paris, Lyon et Bordeaux.