La Turquie disposée à un accord avec l’Egypte en Méditerranée orientale riche en hydrocarbures




« En fonction de l’évolution de nos relations, nous pourrions négocier au sujet de nos frontières maritimes avec l’Egypte et signer un accord à l’avenir », a déclaré le ministre turc des Affaires étrangères Mevlüt Cavusoglu à Ankara le 03 mars

 

 

La Turquie s’est dite prête, mercredi 03 mars, à négocier un accord de délimitation maritime avec l’Egypte en Méditerranée orientale, riche en hydrocarbures, en cas d’amélioration de leurs relations tendues depuis des années.

« En fonction de l’évolution de nos relations, nous pourrions négocier au sujet de nos frontières maritimes avec l’Egypte et signer un accord à l’avenir », a déclaré le ministre turc des Affaires étrangères Mevlüt Cavusoglu lors d’une conférence de presse à Ankara. Ces déclarations interviennent alors que la Turquie, se sentant exclue du partage des gisements gaziers en Méditerranée orientale, a multiplié ces derniers mois les explorations unilatérales, au grand dam des pays riverains.

Les relations entre Ankara et Le Caire, en particulier, sont fortement tendues depuis la destitution en 2013 du premier président démocratiquement élu d’Egypte, Mohamed Morsi, issu des Frères musulmans et soutenu par la Turquie. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a plusieurs fois qualifié l’actuel président égyptien Abdel Fattah al-Sissi de « putschiste », mais a mis ses critiques en sourdine au moment où Ankara cherche à apaiser ses rapports avec les pays de la région.

En août dernier, l’Egypte et la Grèce ont signé un accord délimitant leurs frontières maritimes, alors qu’une crise opposait Ankara et Athènes au sujet des hydrocarbures en Méditerranée orientale, suscitant la colère d’Ankara.

Cependant, M. Cavusoglu a souligné mercredi que l’Egypte avait « respecté les frontières sud de notre plateau continental, même après avoir signé un accord avec la Grèce ». « Elle a mené ses activités sans violer nos frontières. (…) Nous le considérons comme un pas positif », a ajouté le ministre turc.

Chypre, la Grèce, l’Egypte, Israël, la Jordanie, l’Italie et les territoires palestiniens ont créé en 2019 le « Forum du gaz de la Méditerranée orientale », sans inclure la Turquie.

L’exploration gazière de la Turquie dans des zones maritimes disputées avec la Grèce et Chypre empoisonne ses relations avec ses voisins méditerranéens depuis des mois.

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