Tunisie : accord avec les protestataires pour la poursuite des activités à la station de pompage de pétrole et de gaz d’El Kamour




Le gouvernement tunisien a annoncé, samedi 07 novembre, la signature d’un accord définitif avec les jeunes protestataires qui réclament des emplois

 

 

Le gouvernement tunisien a annoncé samedi avoir conclu un accord définitif avec les protestataires d’El Kamour dans le gouvernorat de Tataouine (sud).

Dans un communiqué rendu public, la présidence du gouvernement a salué l’accord, qui représente “une solution définitive” au conflit “El Kamour”, déclenché depuis 2017 et qui avait paralysé les activités de pompage de pétrole ces derniers mois.

Selon l’accord, la station de pompage de pétrole et de gaz d’El Kamour, située dans le désert tunisien et qui alimente les centrales électriques les plus importantes du pays, rouvrira ses portes en échange de l’application des engagements gouvernementaux.

Dans une déclaration accordée à Anadolu Agency, le coordonnateur de la grève à El Kamour, Daou El Ghoul, a fait savoir que parmi leurs revendications figurent “l’emploi immédiat de 215 personnes dans les compagnies pétrolières du désert, outre l’intégration de centaines d’employés à partir de 2021”.

“Un millier de nouveaux travailleurs vont également intégrer la société environnementale (gouvernementale) au cours de l’année en cours”, a-t-il ajouté, soulignant qu’un montant de 80 millions de dinars tunisiens (29 millions de dollars) sera mis au profit du fonds d’investissement dans la région (Tataouine).

Un comité de suivi a été formé pour mettre en œuvre les décisions incluses dans l’accord, dont la mise en œuvre commencera à partir de lundi prochain.

Le 17 juillet dernier, des manifestants dans le gouvernorat de Tataouine avaient fermé la station de pompage de pétrole et de gaz dans la région d’El Kamour, à travers laquelle toute la production des champs pétrolifères du désert passe vers d’autres stations dans le reste des gouvernorats tunisiens.

Un précédent accord, pour El Kamour, signé entre le gouvernement et les manifestants en 2017 prévoyait que 1 500 habitants de la région seraient employés dans des sociétés pétrolières, en plus de 500 autres dans la société environnementale, et l’octroi d’un montant de 80 millions de dinars chaque année pour le fonds d’investissement à Tataouine.

Les champs de Tataouine contribuent à environ 40% de la production de pétrole et de gaz de la Tunisie.

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