Touché par la baisse des cours du pétrole, le Cameroun reçoit un soutien de 666 millions de dollars du FMI




Les fonds approuvés par l’institution financière dans le cadre d’un accord triennal serviront à accompagner “le programme de réformes économiques et financières du pays”

Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé, le 26 juin 2017, un accord triennal en faveur du Cameroun, au titre de la Facilité élargie de crédit (FEC), informe l’institution dans un communiqué de presse.

Ledit accord, d’un d’un montant de 483 millions de Droits de tirages spéciaux (DTS) –  environ 666,2 millions de dollars et 175 % de la quote-part du Cameroun – serviront à “accompagner le programme de réformes économiques et financières du pays”.

Le Cameroun, qui a adhéré au FMI le 10 juillet 1963, dispose d’une quote-part de 276 millions de DTS dans l’institution.

Première économie de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), le Cameroun a été touché comme de nombreux autres pays producteurs de pétrole par la chute du cours du baril depuis 2014. Le pays doit également faire face à des menaces sécuritaires (l’organisation terroriste Boko Haram à l’Extrême-Nord, les rebelles centrafricains à l’Est, entre autres, avec le lot de réfugiés et de déplacés qu’entrainent ces menaces). Des conjonctures qui affectent grandement ses perspectives de développement et notamment son ambition de devenir un pays “émergent” en 2035.

D’après les précisions fournies par le FMI, “la stratégie de réformes du Cameroun s’inscrit dans la démarche régionale concertée tracée lors du Sommet des Chefs d’État de Yaoundé de décembre 2016, durant lequel les autorités camerounaises ont impulsé une riposte coordonnée pour préserver la stabilité extérieure régionale et l’intégrité du régime monétaire. Dans ce contexte, le programme du Cameroun appuyé par la FEC vise à rétablir la viabilité budgétaire et extérieure du pays et à promouvoir une croissance génératrice d’emplois tirée par le secteur privé. Le programme s’appuie sur trois piliers principaux : i) un assainissement budgétaire concentré sur le court terme pour accroître les marges de manœuvre budgétaire et extérieure, tout en protégeant les dépenses sociales et les dispositifs de protection sociale; ii) des réformes structurelles sur le plan budgétaire pour accroître les recettes non pétrolières, améliorer l’efficience des investissements publics et la qualité du système budgétaire et atténuer les risques issus des passifs conditionnels; iii) des réformes pour accélérer une diversification économique impulsée par le secteur privé et accroître la résilience du secteur financier.”

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