Hydrocarbures: Total propose 8,8 milliards de dollars pour les actifs d’Anadarko dans quatre pays africains




Total a annoncé le 05 mai en soirée avoir signé un accord avec le groupe pétrolier américain Occidental Petroleum en vue de racheter les actifs d’Anadarko en Algérie, au Ghana, au Mozambique et en Afrique du Sud

 

Le géant français Total a annoncé dimanche soir avoir signé un accord avec Occidental Petroleum en vue de racheter pour 8,8 milliards de dollars (7,8 milliards d’euros) les actifs d’Anadarko en Algérie, au Ghana, au Mozambique et en Afrique du Sud.

« Cette transaction permettrait à Total et à Occidental de sortir tous les deux gagnants », estime le PDG de Total, Patrick Pouyanné, cité dans le communiqué: « Total accèderait à plus de 3 milliards de barils de ressources et Occidental renforcerait son bilan suite à l’acquisition d’Anadarko en revendant immédiatement les actifs à l’international de Anadarko ».

La finalisation de la transaction entre Occidental et Total devrait avoir lieu en 2020, selon le groupe français.

L’ensemble de ces actifs représente environ 1,2 milliard de barils de réserves prouvées et probables, dont 70% de gaz, ainsi que 2 milliards de barils de ressources long terme de gaz naturel au Mozambique.

La transaction est toutefois « conditionnée à la signature et à la finalisation de l’acquisition envisagée de Anadarko par Occidental ainsi qu’à l’approbation par les autorités compétentes », précise le communiqué de Total.

Anadarko avait d’abord rejeté une première offre d’Occidental et donné sa préférence à Chevron. Avant de reprendre langue avec Occidental, qui a fait une contre-offre valorisée à 38 milliards de dollars.

La holding du milliardaire américain Warren Buffet, Berkshire Hathaway, s’en est depuis mêlée, annonçant qu’elle allait investir 10 milliards de dollars dans Occidental, une façon de se positionner contre Chevron.

L’accord signé avec Total constitue donc un soutien supplémentaire pour Occidental.

« Si elle se réalise, l’acquisition d’Anadarko par Occidental nous offre l’opportunité d’acquérir un portefeuille d’actifs de classe mondiale en Afrique, ce qui renforcerait notre position de leader parmi les sociétés privées internationales sur le continent », précise encore M. Pouyanné.

Avec cette acquisition, « nous pourrions tirer parti de notre expertise dans le GNL (gaz naturel liquéfié, ndlr) en opérant un projet majeur au Mozambique et dans l’offshore profond au Ghana et nous deviendrions opérateurs d’actifs pétroliers majeurs en Algérie dans lesquels nous sommes déjà partenaires », conclut M. Pouyanné.

Total a déjà avancé ses pions sur le marché porteur du GNL en finalisant l’an dernier le rachat d’activités GNL de sa compatriote Engie. Le groupe est aussi prêt à investir dans de nouveaux projets géants au Nigeria, en Papouasie-Nouvelle Guinée ou en Russie.

Le succès du GNL – moins polluant que d’autres énergies fossiles et très flexible car transportable par bateau – ne se dément pas. En 2018, la demande mondiale a encore progressé de 27 millions de tonnes pour atteindre 319 millions de tonnes, selon le dernier rapport annuel de Shell consacré à ce marché.

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