D’après la Revue synthétique des résultats pour le pays, publiée le 07 décembre par la BAD, environ 70 % des Tanzaniens n’ont toujours pas accès à l’électricité et la demande nationale d’énergie connaît une augmentation rapide due à la forte croissance de l’économie: 7% par an en moyenne
L’accès national à l’électricité en Tanzanie – pays d’une superficie de 945 088 km2 – s’est accru de 21 % entre 2006 et 2016, “mais son niveau demeure faible, à 30 %”, déplore la Banque africaine de développement (BAD) dans sa revue synthétique des résultats pour le pays, édition 2017, élaborée en novembre et publiée le 07 décembre dernier.
L’accès des populations à l’électricité dans les zones rurales n’est que de 11 %.
Environ 70 % des Tanzaniens n’ont toujours pas accès à l’électricité, sur une population de 51,5 millions d’habitants.
La forte croissance économique du pays – 7% en moyenne annuellement – “induit une hausse de la demande en énergie, qui croît de 10% chaque année”, notent les auteurs de la revue.
Pourtant la Tanzanie regorge de ressources énergétiques (gaz naturel charbon, uranium et énergies renouvelables) à même de couvrir ses besoins.
“Du fait de sa situation géographique, au croisement entre l’Ouganda et le Kenya – deux des pays les plus prospères de la région (Afrique de l’est, ndlr)– la Tanzanie est bien placée pour jouer un rôle clé de pôle régional du commerce et de fournisseur de gaz naturel, de minerais et de produits agricoles”.
D’après la BAD, les possibilités de nouvelle production d’électricité dans le pays sont nombreuses : le potentiel de production à partir de l’hydroélectricité (4,7 GW), du charbon (1,9 milliard de tonnes), de la géothermie (650 MW), du gaz (55 000 milliards de pieds cubes) et des sources d’énergies renouvelables (éolien et solaire) “devrait accroître la fourniture d’électricité par rapport à son niveau actuel de 1 585 MW supplémentaires”.
La Revue de la BAD évalue les investissements menés dans cinq domaines prioritaires (les High-Five) de sa stratégie décennale : Éclairer l’Afrique (énergie), Nourrir l’Afrique (agriculture), Industrialiser l’Afrique, Intégrer l’Afrique et Améliorer la qualité de vie des populations en Afrique.
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Depuis 1971, année du démarrage de ses interventions en Tanzanie, la Banque indique avoir investi 3 410 milliards d’USD, en dollars courants, dans des projets de transport, d’agriculture, d’énergie, d’eau et d’assainissement.
Elle revendique avoir construit 630 km de lignes de transport et de distribution.
Le portefeuille de la BAD en Tanzanie compte 21 opérations en cours, d’une valeur de 1,8 milliard d’USD.
Dans le domaine de l’énergie, l’institution appuie, parmi d’autres projets, la Stratégie et la feuille de route pour la réforme du secteur de l’énergie sur la période 2014–2025 – programme gouvernemental – qui vise à accroître la capacité d’électricité installée du pays, en la portant à 10 000 MW au minimum d’ici 2025; dont une production de plus de 2 500 MW provenant du gaz naturel et des énergies renouvelables.
“Dans les prochaines années, les investissements de la Banque dans le secteur de l’énergie viseront à soutenir l’objectif du gouvernement d’accroître l’accès à l’électricité au niveau national, le portant de 24 % en 2013 à 32 % d’ici 2020”, souligne la Revue.
L’énergie occupe la deuxième priorité dans le portefeuille de la BAD en Tanzanie (12%), après les Transports (54%); devant les projets d’alimentation en eau et assainissement (11%), ceux liés à la finance (8%) et à l’agriculture (7%), entre autres.
