Le Soudan pour la poursuite des discussions sur le Grand barrage de la renaissance éthiopienne




La position a été présentée par le ministère des Affaires étrangères au cours d’une réunion destinée à informer les ambassadeurs de l’Union européenne et d’Amérique du Nord et du Sud de l’avancée des négociations sur le GERD et de la position du Soudan sur la question

 

 

Malgré de multiples échecs sur un texte commun – entre l’Ethiopie, l’Egypte et le Soudan – concernant la gestion du méga-barrage construit par Addis Abeba sur le Nil, le Soudan a appelé le 09 décembre dernier à poursuivre les négociations jusqu’à ce qu’un accord contraignant satisfaisant pour toutes les parties soit conclu.

L’appel a été lancé par le ministère soudanais des Affaires étrangères au cours d’une réunion destinée à informer les ambassadeurs de l’Union européenne (UE) et d’Amérique du Nord et du Sud de l’avancée des négociations sur le Grand barrage de la renaissance éthiopienne (GERD) et de la position du Soudan sur la question, selon un communiqué du ministère.

« Le Soudan serait la partie la plus affectée si un accord contraignant n’était pas conclu sur les processus de remplissage et de fonctionnement » du barrage, a déclaré Mohammed Sharif Abdalla, sous-secrétaire du ministère des Affaires étrangères, cité dans le communiqué.

Soulignant les risques que le GERD fait peser sur les citoyens soudanais et sur les installations stratégiques situées le long du Nil Bleu – notamment le barrage de Roseires – M. Abdalla a réaffirmé que son pays était favorable à une médiation de l’Union africaine (UA).

Le Soudan avait décidé de ne pas participer à la réunion ministérielle organisée le 21 novembre au sujet du GERD. Il demande en effet que les pourparlers sur le GERD dépassent le niveau des ministres de l’Irrigation, et réunissent plutôt directement les dirigeants des trois pays concernés, avec la participation des observateurs de l’UA et des Etats-Unis en tant que médiateurs. Ces changements n’intéressent cependant ni l’Egypte ni l’Ethiopie.

Le Soudan, l’Egypte et l’Ethiopie négocient dans le cadre de l’UA sur des questions techniques et juridiques liées au remplissage et au fonctionnement du GERD.

L’Ethiopie, qui a commencé à construire le GERD en 2011, prévoit de produire plus de 6 000 mégawatts d’électricité grâce à ce projet. L’Egypte et le Soudan, qui se situent plus en aval, dépendent cependant fortement du Nil pour leur approvisionnement en eau douce, et craignent que ce barrage n’affecte leurs ressources en eau.

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