Soudan du Sud: le gouvernement achève des négociations infructueuses avec Total pour les blocs pétroliers B1 et B2




Le ministère sud-soudanais du Pétrole a mis un terme aux négociations avec le géant pétrolier français le 25 juillet. Elles étaient en cours depuis 2013

 

Le ministère du Pétrole du Sud-Soudan a décidé d’arrêter les négociations avec la compagnie pétrolière française Total pour les blocs B1 et B2, situés dans l’Etat de Jonglei (à l’est du pays), selon une annonce officielle faite le 25 juillet dernier.

Les discussions sur les deux blocs avaient démarré en 2013, un an après le découpage de l’ancien bloc B (couvrant une superficie de 120 000 km2) en trois blocs: B1, B2 et B3. En mars 2017, la compagnie nigériane Oranto Petroleum s’était vue attribuée le bloc 3 et les blocs B1 et B2 demeuraient en discussion avec Total.

Les négociations entre le gouvernement sud-soudanais et le groupe pétrolier français ont achoppé sur l’opportunité de la signature d’un contrat d’exploration et de partage de production (Exploration and Production Sharing Agreement en anglais, EPSA).

Le ministre du Pétrole, Ezekiel Lol Gatkuoth, a déclaré que Total voulait d’abord mener “une période d’exploration extrêmement longue” avant de s’engager à signer le document, ce qui n’était pas “viable” du point de vue du gouvernement et des intérêts du Sud-Soudan.

Total est entré au Soudan en 1980, à la faveur de l’octroi d’un permis d’exploration sur l’ancien bloc B. Après des relevés sismiques sur près de 1 600 km, le groupe avait dû quitter le pays en 1984, à cause de la guerre civile dans le pays. Après l’accord de paix de 2005 – signé entre l’Armée populaire de libération du Soudan (SPLA) et le gouvernement de Khartoum – Total avait dû résister pour conserver ses droits dans le bloc B, divisé en trois bloc en 2012.

En mars 2017, le ministre du Pétrole avait menacé la compagnie de résilier ses contrats à la fin du mois d’avril de la même année; pour l’amener à définir des termes et un agenda convenant au Sud-Soudan.

Ne parvenant pas à contraindre le groupe pétrolier français, le gouvernement sud-soudanais a finalement décidé de mettre un terme aux négociations et d’envisager l’ouverture des blocs à de nouveaux investisseurs.

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