France: la construction de six nouveaux réacteurs nucléaires conditionnée par la fin du chantier de l’EPR de Flamanville (ministre de l’Economie)




Bruno Le Maire a préconisé jeudi, 30 août, d’attendre que le réacteur nucléaire de type EPR en construction à Flamanville (Manche) soit achevé avant de prendre la décision d’en bâtir d’autres, comme le recommande un rapport dont les grandes lignes ont été dévoilés mercredi

 

Le ministre français de l’Economie Bruno Le Maire a préconisé jeudi, 30 août, d’attendre que le réacteur nucléaire de type EPR en construction à Flamanville (Manche) soit achevé avant de prendre la décision d’en bâtir d’autres, comme le recommande un rapport commandé par son ministère et celui de la Transition écologique.

« Est-ce qu’il faut construire de nouveaux EPR? Ce sera au président de la République et au Premier ministre de décider. Je rappelle qu’il y en a un qui est en construction. La sagesse recommande déjà d’attendre que l’EPR de Flamanville soit achevé avant de prendre des décisions », a déclaré M. Le Maire sur Radio Classique.

Le rapport confié à un ancien administrateur général du Commissariat à l’énergie atomique (CEA), Yannick d’Escatha et à un ex-délégué général à l’armement, Laurent Collet-Billo, plaide pour la construction d’un premier lot de six nouveaux EPR à compter de 2025, selon Les Echos qui en ont révélé les grandes lignes mercredi soir. La construction d’un premier exemplaire démarrerait en 2025 pour une entrée en service en 2035. La construction d’un deuxième réacteur serait lancée deux ans après le premier, et ainsi de suite pour construire les six premiers réacteurs.

« Ce n’est pas un rapport qui décide de la politique du gouvernement. Ce rapport apporte des éléments d’information sur des choix qui seront faits d’ici la fin de l’année », a insisté le ministre.

Il a cité la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), qui doit définir le futur panachage énergétique de la France d’ici à 2028 et sur laquelle une concertation est en cours, pilotée par le ministère de la Transition écologique dont Nicolas Hulot vient de quitter la tête.

Ce dernier a qualifié au jour de sa démission mardi l’énergie atomique de « folie inutile économiquement, techniquement, dans laquelle on s’entête ».

« Je considère que le nucléaire est un atout pour la France », a au contraire affirmé M. Le Maire jeudi, tout en assurant regretter le départ de M. Hulot.

C’est une énergie qui a un « coût compétitif, qui n’émet pas de CO2 et c’est la troisième filière industrielle française, c’est des centaines de milliers de salariés, d’ouvriers, de compétences, de savoir-faire », a résumé le ministre de l’Economie.

« Je ne crois pas qu’en France, il y ait une contestation fondamentale de l’atout que peut représenter le nucléaire à la fois pour les ménages et pour nos entreprises », a-t-il encore dit.

Le chantier de l’EPR de Flamanville a accusé de nombreux retards et son coût a plus que triplé par rapport au budget initial pour atteindre 10,9 milliards d’euros.

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