Cameroun/Signature de la concession de stockage d’eau : “un jour exceptionnel” pour EDC (Théodore Nsangou)




Le directeur général de l’entreprise publique se réjouit des perspectives ouvertes par la concession signée le 07 septembre

 

 

Souvent présentée dans des rapports du Fonds monétaire international (FMI) comme l’une des quatre entreprises publiques camerounaises les plus endettées, Electricity Development Corporation (EDC) pourrait bientôt améliorer substantiellement sa situation financière.

Alors que des ressources liées à la gestion de la production des barrages hydroélectriques de Memve’ele (211 MW) et Lom Pangar (30 MW) se dessinent pour EDC, la société en charge du patrimoine public du secteur de l’électricité a formellement obtenu, le 07 septembre à Yaoundé, la concession de stockage d’eau pour la production d’électricité.

“C’est un jour exceptionnel, un grand jour [pour EDC], a déclaré ému à la presse le directeur général de l’entreprise publique, Théodore Nsangou

C’est que la société, qui exploitait déjà les barrages réservoirs de Mbakaou, Bamendjin et Mape – à la faveur de la loi sur le secteur de l’électricité de décembre 2011 et d’un protocole d’accord conclu avec Eneo en septembre 2015 -, a désormais les pouvoirs étendus pour gérer le débit sur l’ensemble des bassins du Cameroun et pas seulement celui de la Sanaga


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Concrètement, tout opérateur qui développe ou qui développera un projet de grande hydroélectricité travaillera avec EDC pour assurer la saturation en eau de ses centrales. En cas de nécessité, la société pourra étendre les ouvrages de retenue d’eau existants ou en créer de nouveaux. 

Les pouvoirs publics camerounais perçoivent l’eau des barrages hydroélectriques comme une source vitale dans le secteur énergétique au même titre que le pétrole.

Les droits d’eau ont ainsi été institués par la loi du 14 décembre 2011 régissant le secteur de l’électricité au Cameroun. 

Perçues sous forme d’une redevance par EDC, ces ressources visent à soutenir le remboursement des dettes contractées pour certains projets hydroélectriques comme Lom Pangar, et à dégager des excédents pour le fonctionnement et les investissements de l’entreprise gestionnaire du patrimoine public du secteur de l’électricité.

Les droits d’eau peuvent aussi servir à financer des activités du gouvernement dans le secteur énergétique, comme cela a été précisé à la création, le 19 août 2020, du Fonds de développement du secteur de l’électricité (FDSE).

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