Au Sénégal, les coupures d’électricité peuvent faire perdre jusqu’à 05% du chiffre d’affaires des PME




C’est le constat d’une étude restituée le 21 septembre 2017 à Dakar, par un chercheur de l’université Cheick Anta Diop (UCAD)

 

Les coupures récurrentes d’électricité peuvent faire perdre jusqu’à 05% du chiffre d’affaires de certaines entreprises, selon une étude restituée jeudi à Dakar.

L’étude, intitulée: “le coût de productivité des coupures d’électricité pour les petites et moyennes entreprises”, a été menée par Lassana Cissokho – enseignant chercheur à la faculté des Sciences économiques et de Gestion de l’UCAD – auprès de 528 sociétés.

Sur cet échantillon, d’après les résultats présentés par le chercheur, 56% des entreprises ont admis avoir eu des retards de livraison auprès de leurs clients: et 46% ont signalé avoir enregistré des retards de livraison de la part de leur fournisseur.

Cette situation a un “impact considérable” sur les PME, d’après l’étude qui indique que les entreprises sont ainsi obligées de mettre les efforts dans les stratégies d’adaptation aux coupures d’électricité en acquérant des groupes électrogènes.

Pour améliorer la productivité des PME, il faudrait régler ce problème pour rendre l’environnement des affaires plus attractif.

La fourniture de l’énergie en zone urbaine à Dakar et dans d’autres villes du pays est assurée par la Société nationale d’électricité du Sénégal (Senelec), structure qui fait présente de nombreux “dysfonctionnements” dans la fourniture de l’électricité.

L’étude consacrée au Sénégal peut être appliquée à d’autres pays, a affirmé le chercheur.

D’après des travaux de l’Institut français des relations internationales (Ifri), que Energies Media a pu consulter, les déficiences en matière de fourniture d’électricité sur le continent africain coûtent 6% en moyenne des recettes aux entreprises du secteur formel et jusqu’à 16% de perte des revenus dans le secteur informel, non doté d’équipements de secours pour y pallier. 

Pour la Banque mondiale, le poids économique de ces coupures est évalué à un ou deux points de croissance par an.

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