Les distributeurs soulignent qu’il faudrait 8 à 10 citernes par jour tandis que la raffinerie de Djarmaya ne fournit actuellement qu’environ 5 citernes. L’importation à partir du Cameroun et du Nigeria envisagée
Le ministre du Pétrole du Tchad, Mahamat Hamid Koua, s’est entretenu, le 21 février, avec les opérateurs économiques du secteur, en présence du directeur général de l’Autorité de régulation du secteur pétrolier, pour trouver des solutions à la pénurie de gaz domestique actuellement enregistrée dans la capitale, N’Djaména.
Les marketers (distributeurs de produits pétroliers) ont renvoyé la responsabilité à l’Etat au cours de cette discussion.
Le directeur général de la Société tchadienne de gaz (STG), Mahamat Guidam, a soutenu que pour satisfaire les besoins de la population, il faudrait 8 à 10 citernes par jour, tandis que la raffinerie de Djarmaya ne fournit actuellement qu’autour de 5 citernes. Ce qui est très insuffisant, a-t-il déploré.
L’autre problème, à en croire Mahamat Guidam, c’est l’utilisation des bouteilles de gaz. Le gouvernement a pris une décision qui exige aux distributeurs de gaz de ne remplir que leurs propres bouteilles.
« Le client, dès qu’il achète, pour la première fois, ne se soucie pas où il doit la recharger. Une fois sa bouteille vide, il repart dans un point de vente et la change par une autre. Le gouvernement ne devrait pas soumettre les opérateurs économiques à une telle décision qui a une répercussion nette sur le consommateur qui, parfois, fait le tour de plusieurs points de vente pour échanger sa bonbonne vide », a regretté M. Guidam.
Une solution en cours est l’importation du gaz à partir du Cameroun et du Nigéria pour combler le gap de 30% que connaît présentement la raffinerie de Djarmaya, a relevé pour sa part le directeur général de l’Agence de régulation du secteur pétrolier aval du Tchad (Arsat), Mahamat Hassan Hissein.
Le DG de l’Arsat a aussi affirmé qu’après l’interdiction de l’utilisation du bois et charbon de bois dans les foyers, les ménages se sont tournés vers le gaz qui, malheureusement, ne satisfait pas la demande.
