Saudi Aramco a réalisé les plus importants bénéfices au monde en 2018




La compagnie pétrolière d’Arabie saoudite a dégagé un bénéfice net de 111,1 milliards de dollars en 2018, soit près de cinq fois plus que celui de la plus grosse des majors du pétrole, l’anglo-néerlandaise Shell (23,4 milliards l’an passé), et quasiment le double de celui d’Apple

 

Le géant pétrolier saoudien Saudi Aramco a dévoilé lundi, 01er avril, pour la première fois ses comptes aux agences de notation dans la perspective d’une émission obligataire, révélant à cette occasion être de loin la plus importante société au monde par le bénéfice.

Saudi Aramco a dégagé un bénéfice net de 111,1 milliards de dollars en 2018, affirme Moddy’s dans une note. Soit près de cinq fois plus que celui de la plus grosse des « majors » du pétrole, l’anglo-néerlandaise Shell (23,4 milliards l’an passé). Et quasiment le double de celui d’Apple (59,3 milliards pour son exercice décalé 2018), société cotée qui réalise les plus gros bénéfices au monde.

En comparant avec d’autres compagnies pétrolières de premier plan, ExxonMobil a généré des profits de l’ordre de 21 milliards de dollars en 2018; Total un bénéfice net de 13,6 milliards de dollars.

Saudi Aramco a dû ouvrir ses comptes pour pouvoir réaliser une émission obligatoire destinée à financer une partie de l’acquisition de 70% du groupe de pétrochimie SABIC, pour 69,1 milliards de dollars.

Son bénéfice avant impôts s’est élevé à 224 milliards de dollars en 2018, selon l’agence Fitch, qui a cependant attribué à Aramco une note de crédit stable de A+ car une grande partie des bénéfices est prélevée par le gouvernement saoudien.

Sur la base de ses finances, de ses réserves massives d’hydrocarbures et de ses faibles coûts de production, sa notation autonome aurait été un AA+, sur un pied d’égalité avec les compagnies pétrolières internationales, mais l’Etat saoudien dépend d’Aramco pour environ 70% de ses recettes qui totalisent 260 milliards de dollars.

C’est la première fois que le géant pétrolier saoudien ouvre ses comptes depuis sa nationalisation dans les années 1970.

Moody’s ne lui attribue également qu’une note de A1 à long-terme en raison de « l’interconnexion étroite » entre le royaume et la société.

L’acquisition des 70% de SABIC au Fonds public d’investissement saoudien (PIF) « se fera par tranches jusqu’en 2021, financées principalement par la trésorerie de Saudi Aramco et complétés par de la dette externe », affirme Moody’s.

Fitch a déclaré qu’elle n’attribuerait ses notes aux obligations qui doivent être émises par Aramco qu’après avoir reçu la documentation finale confirmant le montant de l’émission. L’agence s’attend à ce que la dette d’Aramco passe d’environ 15 milliards de dollars actuellement à environ 35 milliards de dollars d’ici 2021.

Selon l’agence, l’acquisition de SABIC, le quatrième producteur mondial de produits chimiques, « s’inscrit dans la stratégie d’intégration verticale de l’entreprise » et devrait contribuer à diversifier les bénéfices, tout en ayant un impact limité sur le levier financier de Saudi Aramco.

Selon Fitch Ratings, Aramco est le plus important producteur de pétrole au monde avec 13,2 millions de barils de pétrole par jour. Le groupe affiche des réserves de 257 milliards de barils, représentant 52 ans de production.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *