La recherche du financement d’un coup d’Etat confirmé par l’actionnaire majoritaire de Madagascar Oil




Benchmark Group a affirmé le 26 juillet avoir reçu un courriel demandant un financement à hauteur de 10 millions de dollars pour déloger l’actuel président malgache Andry Rajoelina

 

Benchmark Group, l’actionnaire majoritaire de la compagnie d’extraction pétrolière Madagascar Oil, a affirmé lundi 26 juillet avoir reçu un courriel demandant un financement pour contribuer à un coup d’Etat pour déloger l’actuel président malgache Andry Rajoelina.

« Benchmark Group a confirmé » samedi avoir « reçu un email du citoyen franco-malgache Paul R. sollicitant un financement à hauteur de 10 millions d’euros à des fins de déstabilisation politique », a déclaré l’un de ses porte-parole, sans autre précision.

Des médias nationaux ont publié des échanges de courriels présumés entre Benchmark Group et Paul R., qui remontent à octobre, affirmant que les enquêteurs les avaient extraits de l’ordinateur du suspect.

Les responsables de Benchmark, pour n’avoir pas « averti aussitôt les autorités administratives ou judiciaires » alors qu’ils ont eu connaissance d’un possible complot et qu’il était « encore possible d’en prévenir ou limiter les effets », peuvent être poursuivis pour complicité d’atteinte à la sûreté de l’Etat, selon le droit pénal.

Samedi, les médias malgaches, dont l’agence de communication gouvernementale Taratra, ont révélé la convocation par la police du directeur général de Madagascar Oil dans le cadre de l’enquête sur ce présumé projet déjoué d’assassinat du président malgache.

Deux jours plus tôt, le gouvernement et le parquet général avaient annoncé l’arrestation de six personnes, dont deux Français –Philippe F. et Paul R., tous deux anciens officiers à la retraite– qui auraient « échafaudé un plan d’élimination et de neutralisation des diverses personnalités malgaches dont le chef de l’État ».

Une vidéo de la perquisition du domicile de Paul R., diffusée vendredi sur la chaîne nationale, montrait la découverte de plus de 930 000 euros et d’un fusil à pompe, considérés comme des preuves à charge.

C’est encore l’agence de communication du gouvernement Taratra qui a affirmé que les auteurs présumés de ce complot auraient lancé des appels de soutien, via emails, auprès de compagnies minières.

Et le conseiller spécial du président malgache Patrick Rajoelina a laissé entendre, sur France 24, que des officiers malgaches pourraient aussi être impliqués dans cette affaire.

Benchmark, lors de son bref point-presse lundi, a affirmé son « plein soutien » à l’Etat malgache et condamné « fortement toute action visant à porter atteinte à la sûreté d’un État démocratiquement élu ».

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