La remise en service de la centrale, pour le projet de mine de lithium et d’étain de Manono, devrait permettre à la compagnie australienne de réaliser des économies d’échelle sur ses dépenses d’approvisionnement en énergie. Détails
La compagnie australienne AVZ Minerals, qui pilote le projet de mine de lithium et d’étain de Manono (territoire de la province du Tanganyika), espère obtenir un “bail exclusif à long terme” auprès du gouvernement congolais pour l’exploitation de la centrale hydroélectrique de Mpiana-Mwanga, sur la rivière Luvua.
C’est l’intérêt du protocole d’accord en vue des études de faisabilité de rénovation de la centrale, signé par sa filiale AVZ Power SAU avec le ministre des Ressources hydrauliques et de l’Energie de la République démocratique du Congo. Ledit protocole d’accord a été porté à la connaissance du public par la société le 15 janvier dernier.
L’enjeu clairement présenté par AVZ Minerals est financier: avec l’hydroélectricité de la centrale, la compagnie devrait réaliser des économies d’échelle sur son approvisionnement en énergie, avec un tarif de 3 à 4 cents de dollar par kWh contre 42 cents de dollar par kWh pour les générateurs diesel qu’elle utilise actuellement.
La centrale de Mpiana-Mwanga a été construite en 1933 pour alimenter une mine d’étain dans la région mais elle a été fermée en 1982 lorsque les opérations ont cessé.
La société minière compte la réhabiliter en différentes phases: une première phase pour 18 MW à partir de deux turbines, puis une deuxième phase pour six turbines, et enfin une troisième phase, pour une puissance totale de 54 MW.
AVZ Minerals estime que l’énergie de la centrale pourrait fournir suffisamment d’électricité pour son projet minier, ainsi que pour la ville de Manono.
L’ouvrage est situé à environ 85 km au sud-est de l’emplacement prévu pour la mine de lithium et d’étain de Manono.