RDC: la société de BTP ACS confirme son retrait du méga-projet de barrage hydroélectrique Inga III




« Nous confirmons que le groupe ACS ne va pas participer à la mise en oeuvre du projet Inga III », a déclaré un porte-parole de la société espagnole vendredi, 24 janvier

 

Le géant espagnol du BTP ACS, dirigé par le président du Real Madrid Florentino Perez, a indiqué vendredi, 24 janvier, qu’il se retirait du méga-projet de barrage hydro-électrique Inga III en République démocratique du Congo, d’un coût évalué à 14 milliards de dollars.

« Nous confirmons que le groupe ACS ne va pas participer à la mise en oeuvre du projet Inga III », a déclaré un porte-parole d’ACS joint par l’AFP à Madrid, sans autre explication.

Une filiale d’ACS devait constituer un consortium avec la société chinoise Three Gorges Corporation pour co-financer ce projet sur les rapides du fleuve Congo à l’extrême ouest de la RDC.

L’Agence pour le développement et la promotion de Grand Inga en République démocratique du Congo (ADPI/RDC) avait signé dans ce cadre, en octobre 2018, un accord de développement exclusif avec les deux consortiums constitués pour la mise en oeuvre du projet, notamment les groupements China Inga III de la Chine et Pro Inga d’Espagne.

« L’existence même du consortium se trouve menacé car les deux parties ne parviennent pas à s’accorder sur les éléments essentiels », avait indiqué en octobre 2019 un rapport du Groupe des experts du Congo (GEC, rattaché à l’université de New York) et de l’ONG belge Ressources matter.

Les différends portaient sur la formation du consortium et « le pourcentage des parts des deux parties », avance le rapport, en citant une lettre de la China Three Gorges International Corporation aux autorités congolaises en date du 20 septembre.

Les autorités congolaises rêvent d’un projet Inga III d’une capacité de 11 000 mégawatts, bien plus que les centrales d’Inga I (351 MW) et Inga II (1 424 MW), construites respectivement en 1972 et 1982. Inga 3 doit être développé en différentes phases: 4 800 mégawatts dans un premier temps, puis 7 800 MW dans un second temps.

D’après les données de la BAD, la RDC dispose de ressources hydroélectriques estimées à plus de 100 000 mégawatts à travers son territoire, dont 42 000 MW à Inga.

L’Agence internationale de l’énergie (IEA) estime qu’actuellement environ 10% de la population a accès à l’électricité dans ce pays de 80 millions d’habitants et d’une superficie de 2,345 millions km².

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