La raffinerie de Tamoil à Collombey (Suisse) va être délocalisée au sud de la Libye




La décision a été annoncée au cours d’une réunion supervisée par le président du comité de gestion de Zalaf Oil & Gas Exploration and Production, le 11 novembre à Tripoli

 

La Libye envisage de délocaliser les activités de la raffinerie de Collombey – située dans la commune de Collombey-Muraz, canton du Valais (Suisse) – au sud de la Libye, avons-nous appris de source officielle.

La décision a été annoncée au cours d’une réunion organisée à Tripoli le 11 novembre 2018 et supervisée par le président du comité de gestion de Zalaf Oil & Gas Exploration and Production, Dr Khalifa Rajab, en présence de plusieurs responsables de la Compagnie nationale de pétrole (National Oil Corporation en anglais, NOC) de Libye.

Zalaf Oil & Gas Exploration and Production est une entreprise d’exploration et de production pétrolière appartenant exclusivement à la NOC. Elle a été créé en 2013 pour le développement de nouvelles découvertes pétrolières et gazières non encore mises en production. Parmi ses objectifs, elle a aussi en charge le développement des territoires de production et de zones industrielles liées au secteur des hydrocarbures.

La raffinerie de Collombey est à l’arrêt depuis 2015. Elle appartient à Tamoil, propriété du groupe Oilinvest B.V. (domicilié aux Pays-Bas). Oilinvest appartient à des institutions de l’Etat libyen. La NOC y détient une participation majoritaire de 70%.

D’après le Dr Khalifa Rajab, la délocalisation de la raffinerie de Collombey doit permettre de résoudre la crise énergétique dans le sud de la Libye, créer des emplois et favoriser le développement économique de la région.

Le président de Zalaf a aussi relevé l’importance de la sécurité, invitant les populations du sud de la Libye à soutenir ce projet qui a besoin d’un environnement stable pour pouvoir être mené à bout.

Le coût de l’opération et le calendrier n’ont pas été précisés.

La raffinerie a la capacité de prendre en charge 54 000 barils par jour et 2,7 millions tonnes de produits pétroliers par an. Ses installations ont la possibilité de produire de l’essence sans plomb, du diesel, du mazout de chauffage, du kérosène et des gaz de pétrole liquéfiés.

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