Protocole d’accord pour une interconnexion électrique entre l’Egypte, la Grèce et Chypre




Le document a été signé le 19 octobre à Athènes en présence du Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis, du président égyptien Abdel Fattah al-Sissi et du président chypriote Nicos Anastasiades

 

L’Égypte, la Grèce et Chypre ont signé, mardi 19 octobre à Athènes, un accord de transfert d’énergie électrique dans le cadre du renforcement de la coopération énergétique des pays de la Méditerranée orientale.

Ce mémorandum « concerne l’interconnexion de nos pays visant au transfert d’électricité », a indiqué le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis (photo, c) à l’issue de la signature d’un protocole avec le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi (photo, d) et le président chypriote Nicos Anastasiades (photo, g). « Au moment de diversification des sources énergétiques, l’Égypte pourrait devenir un fournisseur de courant électrique, qui sera surtout produit par le soleil et la Grèce deviendra une station de distribution vers l’Europe », a souligné Kyriakos Mitsotakis.

De son côté, le président égyptien a affirmé que « l’intention de cet accord était de renforcer la coopération énergétique » et souligné « l’importance de la signature du protocole d’accord sur l’interconnexion électrique tripartite ». Selon une déclaration commune, « cette interconnexion renforce la coopération et la sécurité énergétique non seulement entre ces trois pays mais aussi avec l’Europe » et « elle sera un moyen de transfert de quantités importantes d’électricité depuis et vers la Méditerranée orientale ».

Les trois pays, qui participent aussi au Forum du gaz de la Méditerranée orientale avec six autres pays du pourtour méditerranéen (dont la France, l’Italie, l’Israël et la Jordanie), ont également exprimé leur « intention de renforcer leur coopération en matière d’exploration et de transfert de gaz naturel, un catalyseur pour la stabilité dans la région ».

La coopération énergétique des pays de la Méditerranée orientale irrite toujours la Turquie voisine, qui convoite les gisements de pétrole et de gaz naturel dans la région. « Malheureusement Ankara ne comprend pas les messages de l’époque et ses aspirations au détriment de ses voisins sont évidemment une menace pour la paix dans la région », a estimé Kyriakos Mitsotakis.

Les relations entre la Grèce et la Turquie sont traditionnellement difficiles. L’été 2020 cette tension avait atteint un pic au sujet des gisements de pétrole en Méditerranée orientale. « Il n’est pas possible pour les pays de la Méditerranée orientale de coopérer étroitement et d’être des pylônes de stabilité et de paix alors que la Turquie toute seule perturbe le droit international pour ses propres raisons », a déclaré le président chypriote Nicos Anastasiades.

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