Prospection pétrolière: le Soudan juge « illégal » l’appel d’offres lancé par South Valley Egyptian Petroleum dans le triangle de Halaïb




Dénonciation faite mercredi, 20 mars, par le ministre d’Etat soudanais du Pétrole et du Gaz, Saad El-Deen El-Bushra. L’administration par l’Egypte du triangle de Halaïb, un territoire de 20 000 km2 frontalier des deux pays, est contestée par Khartoum qui affirme y avoir un « droit de souveraineté »

 

Le Soudan a qualifié mercredi, 20 mars, d’« illégal » un appel d’offres lancé par une entreprise égyptienne pour l’exploitation de blocs d’exploration de pétrole et de gaz dans une zone de la mer Rouge revendiquée par les deux pays.

Le 10 mars, la holding égyptienne South Valley Egyptian Petroleum a lancé un appel d’offres pour l’exploitation de dix blocs d’exploration de pétrole et de gaz dans des eaux territoriales dites égyptiennes sur la mer Rouge, sans préciser leur localisation exacte.

« Cette opération illégale pourrait entraîner des poursuites judiciaires à l’encontre des parties impliquées » dans cet appel d’offres, a indiqué mercredi le ministre d’Etat soudanais du Pétrole et du Gaz, Saad El-Deen El-Bushra, dans des propos rapportés par l’agence de presse officielle Suna.

L’administration par l’Egypte du triangle de Halaïb, un territoire de 20 000 km2 frontalier des deux pays situé au bord de la mer Rouge et riche en minéraux, est contestée par Khartoum qui affirme y avoir un « droit de souveraineté ».

La question est source de tensions entre les deux pays depuis des années, malgré un réchauffement des relations diplomatiques entre le Caire et Khartoum après un sommet en octobre.

Selon le ministre soudanais du Pétrole et du Gaz, quatre de ces blocs d’exploration sont situés dans les « territoires soudanais d’Halaïb » et cela représente une « ingérence directe » dans l’application par le ministère de son autorité en matière d’allocation de licences pour l’exploration pétrolière et gazière de ces zones.

« J’appelle toutes les entreprises, consultants et groupes d’étude à arrêter leurs activités dans cette zone sans quoi ils feront l’objet de poursuites judiciaires », a-t-il ajouté, précisant que Khartoum était prêt à mener des travaux d’exploration conjoints dans ces zones à conditions que les deux pays concluent des accords pour cela.

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