Le président de la COP 28 veut une discussion sur « le rôle de toutes les sources d’énergie »




La présidence de la prochaine Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques est assurée par Sultan Ahmed al-Jaber, patron de la compagnie pétrolière nationale des Émirats arabes unis (Adnoc)

 

Critiqué par des ONG pour sa double casquette de président de la COP et de dirigeant d’un groupe pétrolier, Sultan Ahmed al-Jaber (photo) s’est engagé à ce que sous sa présidence, « les négociations permettent à toutes les parties de discuter, de débattre et de se mettre d’accord sur le rôle de toutes les sources d’énergie ».

La déclaration a été faite par le patron d’Adnoc, la compagnie pétrolière nationale des Emirats arabes unis, le 02 mai dernier en Allemagne au 14e Dialogue de Petersberg sur le climat. Les Emirats arabes unis figurent parmi les 10 plus grands producteurs de pétrole au monde. Leur production était d’environ 3,05 millions de barils de brut par jour en 2022.

Pour favoriser un dialogue entre les partisans de la décarbonisation des économies et les producteurs d’hydrocarbures (et l’implication de ces derniers dans la transition énergétique), l’ONU a convenu d’organiser sa prochaine conférence sur les changements climatiques (COP 28) du 30 novembre au 12 décembre 2023 à Dubaï.

Au 14e Dialogue de Petersberg sur le climat, le président de la COP 28 a appelé à « tripler » d’ici 2030 la capacité mondiale de production d’énergies renouvelables pour contribuer à limiter le réchauffement climatique.

Sultan Ahmed al-Jaber a fixé cet objectif ambitieux, assorti d’un « doublement à nouveau d’ici 2040 », devant les représentants de plus de 40 pays réunis à Berlin dans le cadre du Dialogue de Petersberg pour le climat

Cet objectif est également prôné par l’Agence internationale de l’énergie (AIE) qui a estimé dans un récent rapport que les ajouts de capacité d’énergies renouvelables doivent tripler d’ici 2030 par rapport aux niveaux de 2022. Il s’agit de déployer au niveau mondial environ 1 200 GW par an, selon l’AIE.

Dans sa déclaration finale, la précédente COP, organisée en 2022 en Egypte, avait appelé à « intensifier rapidement le déploiement de la production d’énergie propre » et à « progressivement éliminer les subventions aux combustibles fossiles inefficaces ».

Le président émirati de la COP28 n’a pas mentionné la sortie complète des énergies fossiles, misant plutôt sur la réduction des émissions, notamment via les technologies de capture de carbone.

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