Le président tadjik a inauguré le premier des six générateurs du barrage de Rogoun (3600 MW)




Le barrage de Rogoun doit atteindre 335 mètres de hauteur dans une dizaine d’années, soit 30 de plus que le barrage chinois de Jinping I, la plus haute construction du genre au monde

 

Par une cérémonie en grande pompe à l’image d’un chantier pharaonique, le Tadjikistan a inauguré le 16 novembre le premier des six générateurs d’un barrage ambitionnant de devenir le plus haut du monde, « vital » selon les autorités de ce pays pauvre d’Asie centrale mais démesuré pour ses détracteurs.

Lancé en grande pompe en octobre 2016 par le président Emomali Rahmon (photo), très attaché à ce projet de près de 4 milliards d’euros, le barrage de Rogoun doit atteindre 335 mètres de hauteur dans une dizaine d’années, soit 30 de plus que le barrage chinois de Jinping I, la plus haute construction du genre au monde.

L’ouvrage ne culmine actuellement qu’à 75 mètres.

C’est « un moment historique (…) qui sera écrit en lettres d’or dans l’Histoire pour cette génération et les suivantes », a déclaré le président Emomali Rakhmon dans son discours. « L’électricité de ce temple de lumière du Tadjikistan a commencé à pénétrer dans chaque maison des habitants du pays ».

Vice-président de la Banque mondiale pour l’Europe et l’Asie centrale, Cyril Muller a déclaré lors de la cérémonie que Rogoun « aidera à transformer l’économie du Tadjikistan et poser les bases d’un futur prospère ».

À terme, le barrage disposera d’une capacité de 3 600 mégawatts et pourrait permettre de doubler la production électrique du pays de neuf millions d’habitants, qui prévoit désormais de vendre de l’électricité à l’Afghanistan ou au Pakistan.

Confié au groupe italien Salini Impregilo pour 3,9 milliards de dollars (3,1 milliards d’euros), il est situé à une centaine de kilomètres à l’est de la capitale Douchanbé.

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