L’Arabie saoudite a estimé lundi, 12 novembre, indispensable de réduire la production mondiale de pétrole, au moment où la baisse des prix de l’or noir fait craindre un effondrement des cours
L’Arabie saoudite a estimé lundi, 12 novembre, indispensable de réduire la production mondiale de pétrole d’un million de barils par jour afin d’équilibrer le marché, au moment où la baisse des prix de l’or noir fait craindre un effondrement des cours comme en 2014.
« L’analyse technique que nous avons passée en revue hier (dimanche, ndlr) révèle que nous avons besoin d’une réduction approchant un million de barils par jour pour équilibrer le marché », a dit le ministre saoudien de l’Energie, Khaled al-Faleh, lors d’une réunion des pays membres de l’OPEP et non membres du cartel, à Abou Dhabi.
La veille, il avait annoncé que Ryad, le premier producteur au monde, allait réduire sa propre production et diminuer en décembre ses exportations de 500 000 barils par jour par rapport à novembre. L’Arabie saoudite, qui a récemment lancé une série de projets pour sortir de son hyperdépendance au pétrole, a grandement souffert financièrement ces dernières années à la suite de l’effondrement des cours, en 2014.
Vendredi dernier, le prix du baril de Brent était passé sous la barre des 70 dollars pour la première fois depuis avril, et celui du baril new-yorkais sous les 60 dollars, à son plus bas depuis neuf mois. Malgré des signes de ralentissement de la demande, l’Arabie saoudite, la Russie, le Koweït et l’Irak ont récemment augmenté leur production de brut, et les États-Unis celle de pétrole de schiste.
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Toute décision officielle concernant une baisse de la production mondiale sera prise lors d’une réunion plénière prévue le 5 décembre à Vienne entre les pays non-OPEP et les 15 membres de l’organisation, a encore indiqué le ministre saoudien.
Avant cette échéance, les producteurs continueront d’être attentifs aux données du marché. Ceux-ci peuvent fluctuer, mais « si nous devons réduire la production d’un million de barils par jour, nous le ferons », a insisté le ministre saoudien de l’Énergie.
La récente diminution des prix résulte notamment d’une demande en baisse de la Chine, le plus grand importateur, et de l’impact moins important que prévu des sanctions américaines contre le secteur énergétique iranien, qui menaçaient de faire baisser l’offre mondiale et de faire grimper les prix.
Les membres de l’OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole) représentent à eux seuls le tiers de la production mondiale de brut.