Le président sénégalais compte soumettre cette proposition à l’échelle de l’Union africaine, pour donner les mêmes chances aux différents pays d’attirer les investisseurs dans l’intérêt de ces derniers et celui des Etats
Le président sénégalais, Macky Sall (photo), a annoncé, le 16 décembre dernier à Diamniadio (à 30 km de Dakar), son intention de proposer à l’échelle de l’Union africaine (UA) une »législation harmonisée » dans le domaine pétrolier et minier, afin d’éviter la compétition ruineuse entre les pays pour attirer les investisseurs.
Il a fait part de son intention à l’ouverture à Diamniadio du Sommet du bassin sédimentaire de la Mauritanie, du Sénégal, de la Gambie, de la Guinée-Bissau et de la Guinée, communément appelé MSGBC Oil, Gas & Power Summit.
Pour M. Sall, il est nécessaire pour les pays africains d’attirer des partenaires financièrement et techniquement fiables, sur la base d’une législation claire, « qui sécurise l’investisseur et protège les intérêts de nos pays ».
»Sur l’exploitation elle-même, il nous appartient, en tant que pays, de faire les efforts nécessaires pour une participation dans l’actionnariat du business pétrolier et gazier pour en tirer le meilleur parti, au lieu de nous contenter de royalties », a ajouté M. Sall.
Il a fustigé la décision de certains pays développés de ne pas financer l’exploitation des énergies fossiles, décision qui risque d’atténuer les efforts fournis en Afrique pour le développement du continent.
« C’est un combat que nous devons mener, que nous devons gagner. Nous ne sommes pas contre la transition climatique », a-t-il soutenu, laissant entendre que les Etats africains disposant d’énergies fossiles tiennent tout de même à les exploiter.