Les pénuries de gaz naturel, GNL et charbon soutiennent la hausse de la demande de pétrole (AIE)




Les prix élevés du gaz et du charbon incitent ainsi les industries gourmandes en énergie et les producteurs d’électricité à se tourner plutôt vers le pétrole « pour que les lumières restent allumées et que les machines continuent de ronronner », d’après l’Agence internationale de l’énergie

 

L’Agence internationale de l’énergie (AIE) a relevé, le 14 octobre, ses prévisions pour la demande mondiale de pétrole en 2021 et 2022, pariant sur un fort appétit pour le brut en remplacement du gaz et du charbon devenus hors de prix.

« Les cours du pétrole atteignent leurs plus hauts niveaux depuis des années alors que les pénuries de gaz naturel, GNL et charbon soutiennent la demande de pétrole, ce qui pourrait maintenir le marché en déficit jusqu’à la fin de l’année au moins », note l’AIE dans son rapport mensuel sur le pétrole.

Les prix élevés du gaz et du charbon incitent ainsi les industries gourmandes en énergie et les producteurs d’électricité à se tourner plutôt vers le pétrole « pour que les lumières restent allumées et que les machines continuent de ronronner ».

La crise énergétique mondiale pourrait au total soutenir la demande de brut à hauteur de 500 000 barils supplémentaires par jour par rapport à la normale, calcule l’AIE, qui conseille des pays développés sur leur politique énergétique.

Elle a relevé ses prévisions de hausse de la demande mondiale pour 2021 et 2022, de 170 000 et 210 000 barils par jour supplémentaires respectivement. La demande mondiale doit désormais augmenter de 5,5 millions de barils par jour (Mb/j) en 2021, puis de 3,3 Mb/j en 2022, pour atteindre alors 99,6 Mb/j, légèrement au-dessus des niveaux pré-Covid.

Les cours du pétrole ont nettement progressé depuis des mois, alimentés par la reprise économique mondiale et la prudence des pays producteurs, qui augmentent l’offre avec parcimonie. Le baril de Brent de la mer du Nord évolue actuellement bien au-dessus de 80 dollars.

L’organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) avait, le 13 octobre, revu en baisse son estimation pour 2021 de la demande pétrolière mondiale, qui a été moins soutenue que prévu jusqu’à présent. Mais elle avait insisté sur les solides perspectives pour la fin de l’année et, comme l’AIE, prédit un possible recours accru au pétrole dans certains secteurs au détriment d’autres sources d’énergie devenues trop onéreuses.

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