Les pays membres de l’OPEP ont pompé 32,5 millions de barils de pétrole par jour au mois d’août




Cette production représente une augmentation de 278 000 barils par jour par rapport à juillet 2018

 

La production de brut des pays de l’OPEP a augmenté le mois dernier malgré un fort déclin de la production de l’Iran, soumis à des sanctions commerciales, a annoncé l’organisation mercredi, 12 septembre, en alertant sur les incertitudes économiques et géopolitiques dans le monde.

Les pays membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole ont pompé 32,565 millions de barils par jour (Mb/j) au mois d’août, soit une augmentation de 278 000 barils par jour par rapport à juillet, selon des sources secondaires (indirectes).

La production a fortement rebondi en Libye, après une chute en juillet. Elle a aussi augmenté en Irak, au Nigeria et dans une moindre mesure en Arabie saoudite. Cela a plus que compensé un fort déclin de 150 000 barils par jour en Iran, pays touché par de nouvelles sanctions commerciales de la part des États-Unis. La production du Venezuela a de son côté continué à s’éroder sur fond de graves troubles intérieurs.

Les prévisions sur l’offre ont par ailleurs été remaniées: la production non-OPEP a été légèrement revue en baisse pour cette année mais devrait être plus importante que prévu l’an prochain. Dans son rapport mensuel sur le pétrole, l’OPEP a par ailleurs une nouvelle fois légèrement révisé à la baisse son estimation de la hausse de la demande de brut cette année et pour 2019. Elle devrait ainsi augmenter de 1,62 Mb/j pour atteindre une demande mondiale de 98,82 Mb/j en 2018. Dans les deux cas, c’est la demande en provenance d’Amérique latine et du Moyen Orient qui a été revue en baisse.

L’organisation a maintenu ses prévisions de croissance de l’économie mondiale (à +3,8% en 2018 et +3,6% en 2019) tout en soulignant un « risque » à la baisse alimenté par plusieurs facteurs: resserrement monétaire, affaiblissement financier de certains pays, augmentation des tensions commerciales ou encore problèmes géopolitiques. « Pour l’avenir, les incertitudes économiques – et donc les questions sur la demande pétrolière mondiale -, ainsi que les tensions géopolitiques, devront être prises en compte pour maintenir un marché équilibré dans les mois à venir », indique le cartel.

L’OPEP et ses partenaires hors cartel – dont la Russie – s’étaient mis d’accord fin juin pour augmenter leur production, après un précédent accord fin 2016 pour limiter leur offre en visant une remontée des prix. Les participants à l’accord « vont continuer leur contribution à la stabilité du marché », assure l’organisation.

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