France/Electricité: le passage à 50% de nucléaire d’ici 2035 comme prévu dans la PPE n’inquiète pas EDF




Le PDG de l’électricien français, Jean-Bernard Lévy, juge « réaliste » la fermeture de 14 réacteurs nucléaires d’ici à 2035, sur les 58 exploités par EDF sur le territoire français

 

Le PDG du géant de l’électricité EDF, Jean-Bernard Lévy (photo), a qualifié jeudi, 29 novembre, d’« excellente nouvelle » le contenu de la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) présentée mardi par Emmanuel Macron.

« Ce projet de PPE fait clairement de l’électricité l’énergie de l’avenir. C’est une excellente nouvelle pour EDF dont l’électricité est le coeur de métier », s’est réjoui le patron du producteur et fournisseur d’énergie, dans un courriel interne obtenu par l’AFP.

Le projet esquissé mardi par le chef de l’Etat fixe la feuille de route énergétique de la France pour les dix prochaines années et prévoit notamment la fermeture de 14 réacteurs nucléaires d’ici à 2035, sur les 58 exploités par EDF sur le territoire français. La part du nucléaire sera alors ramenée à 50% dans la production d’électricité.

« Le point de passage de 50% en 2035 me semble réaliste », a commenté Jean-Bernard Lévy à l’occasion d’un colloque de l’Union française de l’électricité (UFE).

En 2035, il restera « au moins 44 » réacteurs nucléaires en fonctionnement, a-t-il relevé. « C’est une bonne nouvelle pour les Français parce qu’ils auront encore 50% d’énergie nucléaire avec des coûts de fonctionnement qui sont très bas et qui leur permettent d’avoir des factures plus basses que chez nos voisins. »

« Quatorze fermetures en 2035, c’est un point de passage puisque nous avons un parc qui bien sûr un jour s’arrêtera de fonctionner et il s’agit aussi de le remplacer. Le président de la République nous a demandé de présenter un dossier complet avec tous les éléments (…) pour 2021 », afin de préparer une décision sur la construction éventuelle de nouveaux EPR, a rappelé M. Lévy.

Dans son courriel, le PDG s’est par ailleurs engagé à « mener un travail important en matière de choix de sites, de concertation avec le public (et) de modèles de financement ».

Quant aux disparitions d’emplois que la fermeture des réacteurs générera, Jean-Bernard Lévy promet que le groupe sera « très vigilant pour bien traiter chaque situation personnelle ».

Tout en estimant que la PPE allait « dans le bon sens climatique », la CFE-CGC Energies a de son côté demandé jeudi qu’elle soit « consolidée pour gagner en pragmatisme industriel, économique et social ».

Dans un communiqué, la deuxième force syndicale du secteur appelle le gouvernement « à refuser tout calendrier politique » pour les fermetures de réacteurs et des centrales à charbon. Elle « regrette » aussi que la PPE « fasse l’impasse sur la première des énergies renouvelables et le premier outil de stockage d’énergie qu’est l’hydroélectricité ».

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